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BXL Tour: quand la course tourne au chaos

Ouvert aux cyclistes expérimentés et amateurs, le « BXL Tour » a été mis sur pied pour soutenir l’organisation du départ du Tour de France en 2019, 50 ans après la première victoire d’Eddy Merckx sur la Grande Boucle. Elle a aussi provoqué de gros embarras de circulation.

La première édition de la course cycliste de 50 kilomètres BXL Tour a engendré d’importants embarras de circulation dans le centre-ville de la capitale, dimanche matin. « Nous devons évaluer cela en vue des prochaines éditions », a déclaré la porte-parole de Bruxelles-Mobilité.

Les tunnels de la petite ceinture étaient notamment fermés dès 10h30, ainsi que ceux de Tervuren, Reyers vers le centre et l’A12 vers Bruxelles depuis le ring, à hauteur de Strombeek-Bever. La circulation dans le centre-ville était bloquée par endroits, confirme Bruxelles Mobilité. Il était extrêmement compliqué d’entrer et sortir de Bruxelles, la jonction entre l’est et l’ouest de la capitale étant fermée pour le passage des cyclistes. Le trafic devrait être de retour à la normale vers 16h00.

Ouvert aux cyclistes expérimentés et amateurs, le « BXL Tour » a été mis sur pied pour soutenir l’organisation du départ du Tour de France en 2019, 50 ans après la première victoire d’Eddy Merckx sur la Grande Boucle.

La course sillonnera les rues et plusieurs lieux emblématiques de Bruxelles comme le Bois de la Cambre pour le départ et l’arrivée, le Cinquantenaire, l’Atomium, les avenues Louise et de Tervuren. Les coureurs feront également un passage dans le stade Roi Baudouin.

« Bruxelles n’est pas une ville accueillante pour les cyclistes« 

Une équipe de 60 cyclistes du Gracq (les cyclistes quotidiens ASBL) a aussi participé. Leur présence a pour objectif d’inviter les politiques à « prendre des mesures fortes pour améliorer la pratique du vélo au quotidien », souligne l’association dans un communiqué. Le parcours emprunté par la course était fermé à la circulation dimanche.

Bruxelles n’est pas une ville accueillante pour les cyclistes, pointe le Gracq. De plus, les politiques restent trop frileux en termes de soutien à la pratique du vélo. « Un projet de pistes cyclables le long de la petite ceinture verra le jour, mais sans toucher à certains noeuds stratégiques tels que le rond-point Louise. L’avenue Franklin Roosevelt mesure 40 mètres de large, mais l’échevin Alain Courtois s’oppose à la création d’infrastructures cyclables dignes de ce nom afin de consacrer plus d’espace au trafic automobile », déplore Florine Cuignet, chargée de politique bruxelloise au Gracq.

« Le vélo offre de vraies solutions en matière de mobilité dans les grandes villes. Il est consternant de constater que tous nos politiques ne l’ont pas encore compris. (…) Nous invitons nos décideurs à ne pas se contenter d’organiser une course cycliste une fois par an, mais plutôt à prendre des mesures fortes pour améliorer la pratique du vélo au quotidien. »

Le Gracq invite les décideurs à opérer « des choix clairs en faveur des modes actifs » lors de réaménagements de voiries, à finaliser l’aménagement du réseau d’itinéraires cyclables régionaux (ICR) et mettre en oeuvre le RER-vélo, reliant Bruxelles à sa périphérie.

Le départ a été donné en plusieurs vagues dimanche matin. Les tunnels de la petite ceinture notamment étaient fermés à la circulation.

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