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Budget : un effort qui permettra à la Belgique de sortir de la procédure déficit excessif

Le Vif

Les principaux ministres du gouvernement ont présenté lundi à la presse le deuxième contrôle budgétaire 2013 et la préfiguration du budget 2014, le Premier ministre Elio Di Rupo assurant que l’effort « permet à la Belgique de sortir de la procédure de déficit excessif » dont la Commission européenne poursuivra l’examen en septembre.

Une « marge de sécurité » de 226 millions d’euros est aménagée par le fédéral pour 2013, au-delà des 524 millions d’efforts demandés par le Comité de monitoring, a souligné M. Di Rupo, rappelant que la Belgique était sommée par la Commission de ramener son déficit en-dessous de 2,7% du PIB. Grâce à l’effort structurel de 750 millions d’euros, le solde nominal de l’entité I (fédéral et Sécurité sociale) est ramené à -2,4% du PIB.

L’exercice de ces derniers jours permet également de constituer une « base solide » pour le budget 2014, a encore dit le Premier ministre. « Le gouvernement fédéral a trouvé 2,8 milliards d’euros. Plus de 80% de l’effort est réalisé », a-t-il précisé. Il reste environ 400 millions d’euros à récupérer pour le mois de septembre.

Comme d’autres, le ministre des Finances Koen Geens a qualifié l’effort d' »équilibré, dans la ligne de l’accord de gouvernement » alors que les mesures d’économies atteindront pas loin des deux tiers de l’effort l’an prochain.

Le ministre du Budget Olivier Chastel en a donné le détail. Les dépenses primaires sont mises à contribution pour 259 millions d’euros en 2013 et 638 millions en 2014, mais aussi la Sécurité sociale et les soins de santé (173 millions en 2013, 825 millions en 2014). De nouvelles recettes fiscales doivent rapporter 264 millions en 2013 et 672 millions en 2014 et des « mesures diverses », 54 millions en 2013 et 239 millions en 2014.

Le nouveau contrôle budgétaire frappera à nouveau les familles, selon Ecolo

Selon les Verts, cet exercice a été marqué par une logique d’austérité et frappera à nouveau les catégories les plus fragiles de la société. « La liste des victimes de l’austérité budgétaire vient de s’allonger puisque le gouvernement a décidé de s’attaquer aux familles via une diminution de l’allocation de rentrée », a fustigé Ecolo dans un communiqué.

Les Verts ont énuméré les différents postes qui ont déjà l’objet de restrictions: allocations de chômage soumises à la dégressivité, allocations d’attente des jeunes, révision de l’index, suppression de nombreuses aides fiscales pour les investissements économiseurs d’énergie et, aujourd’hui, la diminution de 15 pc de l’allocation de rentrée scolaire « comme si la rentrée 2013 allait coûter moins cher que celle de 2012 ».

A l’inverse, les « vrais responsables de la crise » sont « proportionnellement terriblement épargnés », estime Ecolo: l’impôt minimum des sociétés ou taxe d’équité ne corrigera que très partiellement la différence de pression fiscale qui pèse sur les PME, comparée aux multinationales.

Ecolo déplore aussi les conséquences des décisions fédérales sur les entités fédérées, communes et CPAS. « Les pouvoirs locaux risquent en effet de passer à nouveau à la caisse en 2014 alors qu’ils assument une part croissante des responsabilités du gouvernement fédéral et notamment en matière de solidarité », a fait remarquer le parti, en rappelant la charge croissante qu’assument les CPAS à cause des sanctions infligées aux chômeurs.

« Les Régions, les Communautés et les communes jouent un rôle essentiel dans le redéploiement absolument nécessaire de nos régions et la cohésion sociale. En pressant ces entités qui ont déjà consenti des efforts considérables, le gouvernement fédéral met en danger ce redéploiement », ont conclu les Verts.

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