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Budget : Reynders propose de vendre des « bijoux de famille » pour un milliard d’euros

Le Vif

Le vice-Premier ministre MR Didier Reynders est d’avis que le gouvernement pourrait vendre pour au moins un milliard d’euros de participations de l’Etat afin de faire descendre le ratio de la dette. Il pourrait s’agir de participations dans des banques ou dans des entreprises comme Belgacom. Les décisions concrètes ne devraient intervenir que dans les prochaines semaines mais les options devraient déjà être prises maintenant, a dit M. Reynders à son arrivée au Lambermont.

Les principaux ministres du gouvernement fédéral se sont une nouvelle fois retrouvés mercredi pour poursuivre les discussions du contrôle budgétaire. Selon certaines sources, le Comité restreint pourrait conclure ce mercredi soir mais on parlait déjà d’aboutir mardi soir. « Tout est sur la table mais il faut trancher et cela prend souvent du temps », commentait un observateur.

Au début de la semaine, le Commissaire européen Olli Rehn a indiqué au gouvernement qu’il ne devait pas absolument limiter le déficit à 2,15% du PIB en 2013 mais en échange le gouvernement devrait prendre des mesures structurelles pour 1% du PIB et la dette devrait redescendre sous les 100%.

Pour atteindre ce dernier objectif, on reparle donc de la vente de ce que d’aucuns appellent « des bijoux de famille ». L’Etat détient en effet des participations qu’il pourrait vendre dans BNP Paribas Fortis, mais aussi dans Belgacom, Royal Park Investments (la bad-bank de l’ex-Fortis) et dans une moindre mesure dans BIAC (la société qui gère l’aéroport de Zaventem) ou bpost. Toutefois, il faut tenir compte du fait que la vente de participations entraînera la perte d’importants dividendes qui alimentent actuellement régulièrement le budget.

La vice-Première ministre PS Laurette Onkelinx a fait remarquer qu’il fallait en effet veiller à ne pas créer un nouvel « effet boule de neige » en laissant la dette s’emballer. « Nous devons diminuer la dette mais nous trouver des méthodes de bon père de famille pour y arriver », a-t-elle dit.

« C’est une possibilité mais il faut examiner la situation au cas par cas », a commenté le vice-Premier ministre sp.a Johan Vande Lanotte. Il a toutefois ajouté qu’il ne fallait pas trop laisser voir dans ses cartes et déjà dire ce qu’on veut vendre.

Pour M. Reynders, le gouvernement ne doit pas décider maintenant mais donner des orientations et fixer de combien il veut faire baisser la dette.

Pour le ministre des Finances Koen Geens, la vente de participations est « une des possibilités ». Pour baisser la dette, on peut utiliser des mesures non-récurrentes, a-t-il ajouté.

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