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Budget : reprise des négociations pour trouver 200 millions

Le Premier ministre, le ministre du Budget et les Vice-premiers ministres se sont remis autour de la table, samedi peu après 14h30, pour la septième fois d’affilée dans l’espoir de trouver un accord sur l’ajustement budgétaire permettant de respecter la trajectoire de retour progressif à l’équilibre dans un contexte économique dégradé.

Il reste 200 millions d’euros à trouver. La plupart des protagonistes ont affiché leur souhait d’en finir ce samedi.

Les ministres auraient dû terminer leurs travaux vendredi, mais la discussion a coincé sur une proposition d’augmentation du précompte mobilier passant de 21 à 25%. L’Open Vld craignait que ses modalités d’application pénalisent la classe moyenne. Le parti libéral flamand a aussi estimé que cette proposition ouvrait la porte à l’instauration d’un cadastre des avoirs mobiliers.

A leur arrivée au Lambermont, plusieurs négociateurs ont laissé entendre qu’ils venaient avec des propositions nouvelles qui donneront lieu à une « bourse aux idées », selon les termes de Laurette Onkelinx (PS).

Mais il est ressorti de leurs commentaires que celles-ci étaient, pour nombre d’entre elles, frappées du sceau de l’idéologie de leurs partis respectifs.

On a défini les efforts qu’il fallait faire sur les dépenses; c’est sur les recettes qu’il faut agir, selon Laurette Onkelinx et Johan Vande Lanotte (sp.a).

« Je suis un peu surpris par ce que j’ai entendu ces derniers jours. Il n’y a pas eu de proposition de hausse. Les 25 pc sont dans la loi. Ce qui était proposé, c’était une simplification du système permettant que l’argent rentre plus vite », a commenté le Vice-premier socialiste flamand, faisant allusion aux modalités de hausse du précompte mobilier, à la source du blocage de vendredi soir.

Pour lui, des économies sévères ont été faites dans les dépenses en faveur de l’INAMI et pour lutter contre le chômage. Il faut aussi corriger des situations qui ne sont plus adaptées en matière de recettes sans que ces mesures ne soient douloureuses.

« De la créativité, il en faut, mais pas en portant atteinte au pouvoir d’achat, et à la compétitivité des entreprises » a, quant à lui, affirmé Didier Reynders (MR).

Abondant dans le même sens, Vincent Van Quickenborne (Open Vld) a indiqué qu’il arrivait avec des « propositions équilibrées ».

Revenant sur le rejet, par sa formation politique, de proposition qui était sur la table vendredi soir pour faire rentrer quelque 240 millions d’euros dans les caisses, il a estimé que celle-ci aurait porté atteinte à la classes moyenne et qu’elle serait revenue à accorder à l’Etat un prêt sans intérêt. Elle aurait, en outre, débouché sur l’instauration d’un « cadastre de la fortune », ce qui est inacceptable, à ses yeux.

Le ministre du Budget, Olivier Chastel (MR) a mis l’accent sur l’ampleur de la tâche qui avait été accomplie pour suivre la trajectoire de retour à l’équilibre budgétaire dictée par les instances européennes.

« Il faut aboutir. Cette fois, je pense que tout est sur la table pour ponctuer l’effort budgétaire d’une ou deux recettes supplémentaires », a-t-il dit.

Enfin, le ministre des Finances Steven Vanackere (CD&V) a déploré le manque de discrétion de certains de ses collègues au cours des derniers jours.

« Il est important d’être capable de négocier dans la discrétion, de ne pas faire semblant que des propositions qui n’ont pas été faites ont été repoussées. Cela ne fait pas avancer les choses », a-t-il conclu.

Le Vif.be, avec Belga

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