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Budget : renoncer à l’objectif de 2015 est irresponsable, selon la N-VA

Le Vif

Abandonner l’objectif d’un retour à l’équilibre en 2015 est totalement irresponsable, a jugé la N-VA après les déclarations de la vice-première ministre PS, Laurette Onkelinx.

Dans la presse, Mme Onkelinx a répété son plaidoyer en faveur d’une révision de la trajectoire budgétaire. Revenir à l’équilibre en 2015, comme le prévoit le programme de stabilité convenu avec l’Union européenne, « c’est de la folie », a-t-elle expliqué avant de mettre en garde contre une asphyxie de l’économie.

« La réalité nous apprend qu’il est grand temps que nous fassions des économies structurelles. L’abandon de la trajectoire budgétaire actuelle n’est pas une option. Nous ne plaidons pas en faveur de cet équilibre pour faire plaisir à l’Europe, mais parce que nous savons qu’il y a d’énormes défis qui nous attendent, comme le vieillissement.

Si nous voulons maintenir les bons éléments de notre sécurité sociale, nous devons prendre maintenant des mesures structurelles », a fait remarquer le député Steven Vandeput.

Interrogé vendredi matin sur les ondes de « La Première », le secrétaire d’État Melchior Wathelet (cdH) a également affiché des réserves à propos des déclarations de Mme Onkelinx. Selon lui, la Belgique ne peut décider seule de modifier sa trajectoire de retour à l’équilibre. « Il ne faut pas, nous tout seul, dire: on se fout de ce que l’Union européenne dit, on change notre trajectoire. Ça, je pense que ce serait dangereux », a-t-il déclaré.

Le secrétaire d’État a rappelé que le respect de cette trajectoire à éviter à la Belgique de payer en 2012 un milliard d’euros d’intérêt lié à la charge de la dette en plus.

Ce faisant, le mandataire cdH adopte un autre ton que ses coreligionnaires Joëlle Milquet et André Antoine. Si la croissance reste en berne en 2014, la Belgique devrait assouplir sa trajectoire budgétaire afin de favoriser la relance, a expliqué la vice-première cdH au début du mois dans la presse. Et lundi, en Commission du parlement wallon, le ministre régional et communautaire du Budget, André Antoine, est lui aussi revenu sur cet assouplissement.

« Ne pas renoncer à l’objectif, mais le choix du juste moment pourrait être débattu », a-t-il dit. Selon lui, la Belgique dispose d’un bon dossier à plaider devant les instances européennes, vu les mesures d’économie qui ont été prises.

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