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Budget : Olivier Chastel veut rester prudent quant aux prévisions européennes

Les dernières prévisions de la Commission européenne sont donc moins pessimistes qu’on ne le craignait. Samedi dernier, des informations faisaient état du fait que le gouvernement devrait trouver de 500 à 600 millions d’euros de plus en raison d’une croissance inférieure à ce qui avait été retenu par le Comité de monitoring.

Lorsqu’il a élaboré son épure budgétaire, le Comité de monitoring a retenu une croissance de 0,7% pour 2013. Sur cette base, il a estimé l’effort à faire pour maintenir le budget avec un déficit de 2,15% comme prévu par le programme de stabilité à 3,7 milliards pour le fédéral. Le gouvernement s’est mis d’accord pour en retirer les 300 millions d’euros des compétences usurpées, un sujet qui fait toujours polémique entre le fédéral et les entités fédérées. Pour l’ensemble de l’Etat, le Comité ministériel a estimé l’effort à 4,7 milliards.

Samedi dernier, on disait que le Fonds monétaire international et la Commission européenne feraient connaître cette semaine leurs prévisions et on disait alors s’attendre à ce qu’ils retiennent le chiffre de croissance de 0,3%.

Cette baisse de la prévision de croissance représente, disait-on encore, un effort supplémentaire de 500 à 600 millions d’euros dont la plus grande parties devrait être assumée par le fédéral. Depuis dimanche, plusieurs ministres disaient dès lors que le gouvernement cherche 4 milliards d’euros pour boucler son budget 2012 avec 2,15% de déficit.

Mais finalement, la Commission européenne a retenu une perspective de croissance de 0,7% pour la Belgique en 2013. On en revient donc à l’équation de départ du Comité de monitoring.

Commentant cette situation, le ministre du Budget Olivier Chastel constate qu’il s’agit certes d’une information importante mais il appelle à la prudence. « Tout au long de l’année 2012 et cela risque d’être le cas en 2013, les perspectives de croissance ont joué au yoyo d’une façon extraordinaire. Il faut donc rester prudent afin de s’éviter de devoir faire un contrôle budgétaire très difficile en mars », dit le ministre.

M. Chastel souligne aussi que si on tient compte du dernier ajustement, le budget 2012 restera non seulement sous la limite des 3% relative à la procédure de déficit excessif mais la Belgique respectera l’engagement qu’elle pris dans le programme de stabilité à savoir un déficit de 2,8% maximum pour 2012.

Le Vif.be, avec Belga

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