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Budget : les libéraux évoquent un déficit plus élevé

Le Vif

Les deux partis libéraux du gouvernement fédéral ont suggéré lundi un possible assouplissement de l’objectif de déficit budgétaire à atteindre cette année – les 2,15% du Produit intérieur brut (PIB) – mais en échange de mesures d’économies structurelles « suffisantes ».

« Une économie structurelle d’un pour cent du PIB représenterait le plus gros (effort) réalisé au cours des dix dernières années dans ce pays », a affirmé le vice-Premier ministre Alexander De Croo (Open Vld), à son arrivée au Lambermont, la résidence de fonction du Premier ministre à Bruxelles, où les principaux membres du gouvernement fédéral ont repris leur chasse aux milliards, avec l’espoir d’aboutir d’ici la fin de la semaine. « Ce que nous faisons aujourd’hui de manière structurelle, il ne faudra plus le faire demain », a-t-il ajouté.

La Belgique s’est engagée auprès de l’Union européenne à ramener en 2013 son déficit des finances publiques à 2,15% du produit intérieur brut (PIB) en vertu du pacte de stabilité, après un objectif fixé à 2,8% en 2012. Mais cet objectif ne devrait pas être atteint, de nouveaux calculs du Bureau du Plan chiffrant le déficit réel de l’an dernier à 3,06% du PIB. Cette constatation et la faiblesse de la croissance économique ont poussé certains, notamment au PS et au cdH, à évoquer un assouplissement de l’objectif du 2,15%.

Un effort structurel d’un pour cent

Interrogé sur le maintien de cet objectif, M. De Croo a répondu lundi qu’il entend citer « parfois le chiffre d’un pour cent d’économies structurelles ». « Un effort (structurel) d’environ un pour cent, c’est bon, plus c’est encore mieux », a pour sa part affirmé le vice-Premier libéral francophone, Didier Reynders, suggérant de soumettre cette piste à l’UE. Il a souligné que la Belgique devait faire l’effort prévu par le programme de stabilité même si le retard enregistré en 2012 ne pourra pas facilement être rattrapé en 2013.

M. Reynders (MR) a calculé qu’un effort structurel de un pour cent du PIB – ce qui représente près de quatre milliards d’euros – reviendrait à une économie de un à 1,5 milliard d’euro pour le niveau fédéral. « Il est très important que nous fassions des progrès structurels et il est très important que nous prenions des mesures uniques supplémentaires » pour réduire la dette », a quant à lui souligné le ministre des Finances, Koen Geens (CD&V), à son arrivée au Lambermont.

« Nos objectifs sont les objectifs européens »

Il a admis que les chiffres n’étaient pas en soi « un fétiche », mais a rappelé que les objectifs envers l’Europe était de 0,9% de mesures structurelles et de 2,15% (de déficit) nominatif. « Le meilleur budget possible », telle est mon ambition, a ajouté M. Geens. « Nos objectifs sont les objectifs européens », a assuré la vice-Première ministre Joëlle Milquet (cdH).

Mais la plupart des principaux ministres de l’équipe Di Rupo n’ont plus mentionné les « bonnes nouvelles sur la table » évoquées dimanche par la vice-Première ministre Laurette Onkelinx (PS). Elle a affirmé lundi que des pistes étaient sur la table des différents groupes de travail et que parfois un consensus existait à ce sujet.

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