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Budget : Le gouvernement a évacué l’index, la cotisation de crise et la TVA

Le Comité ministériel restreint a repris ses travaux budgétaires vendredi à 13h00 au Lambermont. Outre la confection du budget 2013, les ministres cherchent des moyens pour stimuler la relance. A ce stade, le saut d’index, la cotisation de crise ou l’augmentation de la TVA ont été retirés de l’agenda. Reste dès lors à voir combien de moyens pourront être dégagés d’une autre façon pour soutenir la relance.

Après une journée d’entretiens bilatéraux avec les vice-Premiers ministres, le Premier ministre Elio Di Rupo a donc une nouvelle fois réuni le Comité restreint. Le gouvernement cherche toujours des moyens pour un plan de relance mais « il n’est plus question d’un saut d’index, on ne travaille pas sur une cotisation spéciale et rien ne bouge sur la TVA », a commenté le ministre du Budget, Olivier Chastel (MR), à son arrivée au Lambermont.

Quelle sera dès lors la marge disponible?

Selon le vice-Premier ministre MR Didier Reynders ce sera « plus que 200 millions mais moins qu’un milliard ». Plusieurs vice-Premiers ont commenté l’idée de leur collègue sp.a Johan Vande Lanotte de durcir la loi sur la compétitivité de 1996 qui fixe notamment les règles pour déterminer la norme salariale. Le but de cette loi était de limiter le handicap salariale de la Belgique par rapport à ses trois voisins (France, Allemagne et Pays-Bas). « Mais on a raté ce but. En dix ans le handicap a encore augmenté de 5% », a lancé le vice-Premier Open Vld Alexander De Croo. Et d’ajouter que le gouvernement doit « faire en sorte de résorber ce handicap d’ici la fin de la législature ». « Nous devons faire quelque chose pour supprimer le désavantage structurel », a-t-il encore dit. Pour M. Vanackere, il faut voir « comment on peut améliorer la situation ». « La loi de 1996 a peut-être bien fonctionné jusqu’en 2004 mais n’a pas pu empêcher l’augmentation du handicap salarial », a-t-il dit sans se prononcer sur la proposition elle-même. « Si on veut diminuer les charges sur le travail, il faudra trouver des moyens par des charges sur d’autres sources de revenus. Il n’y a pas de solution miracle. Tous les ingrédients sont sur la table. Il appartient au chef de gouvernement de faire la synthèse », a-t-il ajouté. Interrogé sur la rumeur faisant état de la suppression d’un jour de congé pour stimuler l’économie, M. Vanackere s’est contenté de dire qu’on parle de tout. « Il y a donc bien d’autres idées encore sur lesquelles le gouvernement se penche ». Plusieurs vice-premiers ont exprimé le voeu que le gouvernement aboutisse ce week-end. Didier Reynders a rappelé que la semaine prochaine sera très chargée au niveau européen.

Avec Belga

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