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Budget : l’opposition flingue le gouvernement Michel

Supercherie, rage taxatoire, occasion manquée, inéquité fiscale: tels étaient les premiers sentiments exprimés jeudi matin à chaud, dans l’opposition francophone au parlement fédéral, où l’on attendait toutefois de connaître les détails de l’accord budgétaire et fiscal du gouvernement avant d’en faire une analyse détaillée.

Le PS a dénoncé une « supercherie de plus ». Selon lui, l’équipe Michel ira se servir dans la poche des travailleurs pour rémunérer les actionnaires et les grandes entreprises. « Nous attendions une véritable réforme fiscale, qui aurait réellement diminué l’imposition du travail et à l’arrivée, le gouvernement prend dans la poche des ménages au lieu d’aller voir du côté des spéculateurs. Il y a déjà eu le saut d’index, il y a maintenant le relèvement de la TVA sur l’électricité, l’augmentation des accises sur le diesel, etc. », a déploré le député Ahmed Laaouej.

Le cdH a quant à lui jugé que les premières mesures confirmées par le Gouvernement MR/NV-A vont dans le sens contraire d’un retour à la confiance des ménages, des entreprises et des indépendants, et pour créer de l’emploi ne serait-ce que par la hausse à 21% de la TVA sur l’électricité, alors que le centre démocrate Humaniste « avait obtenu, de haute lutte, cette avancée majeure (ndlr: la baisse à 6%) sous la précédente législature ». Selon le cdH, cette hausse de 15% vient s’ajouter à la soumission des intercommunales à l’impôt des sociétés qui fera également grimper la facture énergétique de 3 à 4%.

« Selon les premières informations, le gouvernement poursuivra sa rage taxatoire envers les ménages avec des taxes sur les sodas, et le diesel », a ajouté le cdH pour qui les petites et moyennes entreprises attendront encore pour une réforme de l’impôt des sociétés et des intérêts notionnels qui ne semble pas à l’ordre du jour.

Pour la co-présidente d’Ecolo Zakia Khattabi, la révolution fiscale annoncée par Charles Michel n’est pas au rendez-vous fixé par le Premier ministre. Le régime fiscal belge ne sera pas plus juste et équitable qu’aujourd’hui et les trop nombreuses niches fiscales demeurent hors d’atteinte. Pour Mme Khattabi, les mesures en faveur des bas salaires sont rendues inefficaces en raison de dispositions telles que le saut d’index.

Pour le reste, le budget de la SNCB sera réduit tandis qu’il n’y a pas un mot sur les véhicules de société, tant et si bien que ce sont les mêmes qui vont passer à la caisse notamment en ce qui concerne la hausse des accises sur le diesel, a-t-elle dénoncé.

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