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Budget: Comment financer un plan de relance souhaité par tous

Les positions des uns et des autres ne semblent pas avoir changé sur la façon de dégager des moyens pour un plan de relance que chacun appelle de ses voeux.

Les vice-premiers ministres et le ministre du Budget se sont retrouvés mercredi à 18 heures au Lambermont pour poursuivre sous la houlette du Premier ministre Elio Di Rupo les discussions budgétaires.

Les partenaires sont divisés sur la façon de dégager les moyens pour un plan de relance qu’ils veulent mettre au point en parallèle à la confection du budget 2013. Pour alimenter leurs discussions, ils ont demandé au Bureau de Plan d’évaluer l’effet des différents scénarios possible. Le Bureau du Plan est venu mardi soir exposer le résultat de ses travaux au Comité restreint.

En arrivant à la réunion mercredi, la vice-première PS Laurette Onkelinx a répété qu’elle était opposée tant au saut d’index qu’à une hausse de la TVA. Pour elle, il faudra trouver les moyens d’une autre façon.

Mme Onkelinx a aussi insisté sur le fait que toutes les pistes avaient été analysées et chiffrées. « On doit maintenant faire des choix ».

La vice-première cdH Joëlle Milquet a également dit l’opposition de son parti à un saut d’index. Pour elle, il faut un plan de relance et pour cela il faut dégager des moyens avec des mesures « qui ne pèsent pas sur les citoyens et ne mettent pas en danger la concertation sociale ».

Le vice-premier sp.a Johan Vande Lanotte s’est également prononcé contre le saut d’index. « On parle d’un saut d’index socialement corrigé mais je constate que cela coûterait 60 euros à un couple avec deux revenus. Je ne vois pas ce que cela a de social », a-t-il lancé à plusieurs reprises tant en français qu’en néerlandais. M. Vande Lanotte faisait ainsi référence à une étude de la KUL publiée par plusieurs médias mercredi matin.

Le vice-premier Open Vld, Alexander De Croo, a fait remarquer que le Bureau du Plan avait apporté ce mercredi des éléments complémentaires à son analyse communiquée mardi. Lui-même tire de ces études « d’autres conclusions que ce qu’il a pu lire dans la presse ».

Pour lui, on devrait enfin avancer dans la discussion « vendredi, samedi ou dimanche ».

« Le Bureau du Plan a fait un bon travail mais les chiffres et les analyses ne sont pas toujours comparables », a fait remarquer le vice-premier ministre MR Didier Reynders. Et d’ajouter: « au-delà des chiffres, la discussion est maintenant politique ». Il a encore remarqué qu’on peut se contenter d’un budget qui respecte les engagements d’assainissement. « Mais, je préférerais qu’il y ait aussi un plan de relance ».

« J’ai déjà dit que nous étions ouverts à différentes pistes mais en étant attentifs à ce qu’elles soient socialement corrigées ». Il a

cité le saut d’index et la hausse de la TVA. On peut, selon lui, trouver une solution « en mélangeant les ingrédients qui sont sur la

table ou en y ajoutant d’autres ingrédients ».

Enfin, il a encore noté qu' »une baisse de charge serait la bienvenue » et a insisté sur le fait qu’on peut prendre des mesures de relance qui ne coûtent rien au budget, citant notamment des mesures visant à faciliter le crédit pour les petites entreprises.

Levif.be avec Belga

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