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Budget : « Cela avance » dans une « ambiance moins tendue »

Les négociateurs parcouraient ce lundi les propositions en matière de recettes et selon leur entourage « cela avance » dans un climat moins tendu. Les réformes structurelles (emploi, pensions) pourraient même être abordées dans la soirée.

Les représentants des six partis qui négocient la formation du gouvernement fédéral poursuivaient ce lundi les discussions budgétaires. Après avoir parcouru durant le week-end le volet consacré aux dépenses publiques, les négociateurs parcouraient ce lundi les propositions en matière de recettes. Et selon l’entourage des négociateurs, « cela avance » même si les points de convergence semblent limités.

Il n’est pas impossible que les négociateurs s’attaquent dès ce soir aux réformes structurelles (emploi, pensions).

Lors d’un premier tour de discussions sur les recettes fiscales, les six partis ont examiné les chapitres relatifs aux intérêts notionnels et aux voitures de société.

Le PS et le sp.a sont demandeurs depuis longtemps d’une révision du système des intérêts notionnels. Le cdH plaide en faveur de nouvelles orientations au profit des PME car selon les centristes, seules 7% d’entre elles en bénéficient actuellement. Plusieurs partis demandent de lier l’octroi des intérêts notionnels à la création d’emplois.

Une série d’aspects de la fiscalité auraient été renvoyés en groupe de travail, à savoir, les voitures de société, les avantages aux patrons d’entreprise, la contribution bancaire, la déductibilité fiscale en matière d’énergie et la lutte contre la fraude.

« L’ambiance est moins tendue », commentait-on, alors que les discussions étaient particulièrement vives ces derniers jours entre les ailes gauche et droite de la coalition en gestation.

Les « grands clivages » persistent toutefois en matière de fiscalité sur le travail, les libéraux continuant à juger « le PS trop PS ». Au MR, on déplore que l’immunisation de taxation des véhicules de société soit limitée aux très petites voitures. Même blocage en ce qui concerne les titres-services dont le prix pourrait être augmenté substantiellement lorsque les ménages en utilisent plus de 125 par an. « Or, selon l’ONEm, l’utilisation moyenne est de 188 par an », s’étranglent les libéraux.

Les négociateurs continuaient lundi en fin de journée à égrener les chapitres, même si certains points parmi les plus importants ne faisaient toujours pas consensus.

La volonté du formateur Elio Di Rupo est en tout cas d' »accélérer le tempo », de « mettre les bouchées doubles », quitte à raccourcir les délais, vu le caractère exceptionnel de la situation. Mais si vraiment il s’avère impossible de boucler le budget dans les délais requis par l’Europe, la possibilité existe de recourir aux 12e provisoires. Cette hypothèse ne signifiera cependant pas pour autant l’arrêt des travaux. L’urgence est là, Europe ou pas, il faut conclure un budget pour 2012, dit-on encore dans l’entourage du formateur.

Autour de la table, certains négociateur regrettent que ceux qui font le plus de bruit à l’extérieur ne manifestent pas autant d’ardeur à faire progresser la discussion.

Levif.be, avec Belga

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