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Bruxelles-Wallonie : un nouveau « machin » comme stratégie ?

La Communauté française de Belgique (CF) devrait à présent s’appeler Fédération Wallonie-Bruxelles : c’est du moins la décision prise par un comité de leaders des partis francophones présidé par Rudy Demotte (PS) qui est à la tête des gouvernements wallon et de la Communauté française. Et Charles Picqué (PS), le chef du gouvernement de Bruxelles-capitale est d’accord.

Constitutionnellement, la Communauté française subsiste, et les compétences des uns et des autres restent inchangées. Alors ce nouveau « machin » se présente juste comme une alliance de coopération renforcée entre les Régions wallonne et bruxelloise qui vise à dire aux Flamands que Bruxelles ne sera jamais cogérée par les deux grandes Communautés, comme certains en caressent l’idée.

Et c’est bien ainsi que cela a été interprété comme une « lourde provocation » par la N-VA. Les francophones « se posent en seigneurs et maîtres de Bruxelles », mais « ce sont les Flamands qui sont sollicités pour payer le refinancement de la Région ». Que les Flamands de Bruxelles soient associés à une alliance avec la Wallonie peut les heurter ce qu’évitait l’institution de la CF dont ils ne faisaient pas partie.

L’acte stratégique des Wallo-bruxellois (à noter que le FDF était absent de la communication officielle mais avalise ce « bouclier protecteur ») est-il un pas résiliable moyennant des concessions flamandes dans les discussions communautaires en cours, ou au contraire, un coup de pouce aux fractions du mouvement flamand qui envisagent de laisser « tomber » Bruxelles pour mieux autonomiser la Flandre ?

P.S.

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