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Bruxelles, terreau pour potagers collectifs

Perçus comme une alternative aux supermarchés, une cinquantaine de potagers collectifs sont sortis de terre dans la capitale depuis 2008. Les associations, les groupes d’habitants et les communes réquisitionnent des lieux laissés à l’abandon pour en faire des potagers, d’où jaillissent fruits et légumes.

Un jardin collectif est une parcelle de terrain qui est gérée collectivement par des habitants et sur laquelle on fait pousser des fruits et des légumes. Il en existe une cinquantaine dans la Région de Bruxelles-Capitale. L’initiative peut provenir des habitants, d’associations ou des communes. Ces jardins s’implantent souvent dans des friches urbaines abandonnées.

L’ASBL « Le début des haricots » a créé en 2008 les deux premiers jardins collectifs de Bruxelles. On y a aménagé des composts collectifs, des toilettes sèches et des plantations d’arbres fruitiers. La création de projets par l’ASBL s’est arrêtée en 2010 pour que les potagers collectifs soient créés et autogérés par les habitants. La création de lien social est aussi à la base du concept. L’aspect intergénérationnel et la mixité sociale sont recherchés.

L’ASBL « Le début des haricots » continue de soutenir beaucoup de projets donnant par exemple des cours de jardinage. L’ASBL organise aussi la mise en réseau des jardins collectifs bruxellois en favorisant l’échange d’expérience via des forums.

Le budget minimum pour constituer un jardin collectif est de 2000 € pour le matériel, l’outillage et les semences, indique l’ASBL. La condition principale est que les habitants qui prennent part au projet soient autogérés. L’intervention de personnel pour encadrer, former les habitants coûte évidemment bien plus cher.

Mais quelques barrières se dressent parfois. La difficulté à trouver des terrains fertiles et non pollués constitue le premier frein, mais les bacs sont une bonne alternative dans ce cas. La mauvaise organisation du groupe d’habitants sur le long terme est aussi un problème observé. Quand il n’y a pas de coordinateur, la gestion du potager collectif s’en trouve compliquée.

Astrid Thins (stg)

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