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Brussels Airport serait « safe » et 100 % opérationnel en juin, selon son patron

Nous sommes « safe ». Et, si nous ne l’étions pas, jamais nous n’aurions reçu toutes les autorisations requises pour exercer notre activité », affirme samedi Arnaud Feist, le patron de Brussels Airport, dans plusieurs quotidiens du pays, après la divulgation de rapports de la Commission pointant portant des défaillances. Divulgation qu’il juge « irresponsable ».

« Il y a eu beaucoup de choses inexactes dites et écrites dans la presse qui ont donné l’impression que Brussels Airport n’était pas sûr. Je regrette que la sûreté soit utilisée par certains pour d’autres fins » explique­-t­-il dans Le Soir et La Libre Belgique.

Il fait référence aux rapports confidentiels de la Commission européenne dont la publication a entraîné la démission de la ministre de la Mobilité Jacqueline Galant. « Avoir donné ces rapports confidentiels à la presse qui les a ensuite mis en ligne est totalement irresponsable », critique-t-il. Il précise encore que ces rapports ne portaient pas sur la sécurité dans l’aéroport, mais sur la manière dont fonctionne la Direction générale des transports aériens.

Reprise totale de l’activité

« Nous serons à nouveau 100% opérationnels en juin », affirme Arnaud Feist, PDG de Brussels Airport, dans un entretien au quotidien Le Soir. « Mais ce sera un service basique, les installations ne seront pas totalement rénovées », ajoute-t-il. « Nous allons initier dans la foulée une réflexion sur le terminal du futur, et donc sans doute pas tout restaurer à l’identique ».

Le hall des départs a été en grande partie dévastée par la double explosion du 22 mars. L’aéroport a dû être complètement fermé au trafic passagers pendant douze jours. Il n’a rouvert le 3 avril que grâce à des installations temporaires permettant d’assurer 20% du trafic normal au départ, une capacité qui a depuis été progressivement augmentée.

« Nous en sommes à près de 20.000 passagers au départ chaque jour, au lieu de 40.000 en rythme normal », poursuit le dirigeant de la société gestionnaire du site. « Nous allons rouvrir, début mai, une centaine de comptoirs d’enregistrement dans la partie du hall de départ qui a été moins dévastée, ce qui nous permettra de retrouver jusqu’à 70% de nos capacités et davantage de flexibilité », indique encore M. Feist.

Rappelons que les attentats perpétrés le 22 mars à Bruxelles, revendiqués par l’organisation Etat islamique, ont fait 32 morts au total, à l’aéroport et dans le métro de la capitale européenne. Arnaud Feist ne chiffre pas la perte économique liée aux attentats, mais entre la paralysie du site pendant près de deux semaines, les travaux de réparation et les probables franchises d’assurance, celle-ci devrait s’élever à « plusieurs centaines de millions d’euros », estime le quotidien La Libre Belgique. « On estime que l’aéroport est un poumon économique qui génère chaque jour une valeur ajoutée de 10 millions d’euros pour le pays », souligne de son côté le PDG.

En Belgique, le transport aérien et les activités aéroportuaires avaient généré en 2012 « près de 2,9 milliards d’euros de valeur ajoutée directe » à l’économie (soit près de 1% du PIB), selon une étude de la Banque nationale datant de 2014. Bruxelles-Zaventem compte pour 75% de ce qui est généré par les six aéroports belges, précisait-elle.

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