Bruno Tobback nouveau président du sp.a

Bruno Tobback a été élu dimanche en début de soirée à Nieuport à la présidence du sp.a. Seul candidat à la succession (en « ticket » avec Joke Quintens) de Caroline Gennez, il a obtenu 96,9% des voix.

Le fils de Louis Tobback aura, à 42 ans, la délicate tâche de remettre son parti sur les rails, alors qu’il a connu plusieurs échecs électoraux et remous internes. Concédant que le passé récent n’avait pas été rayonnant pour les socialistes flamands, il a toutefois dit ne pas se laisser guider par la peur et prône un socialisme dans lequel les gens veulent investir dans les progrès de société.

Il n’a pas manqué non plus de mettre en avant le caractère « 100% flamand » de son parti, tout en regrettant que le concept de Flandre soit souvent limité au pessimisme et au conservatisme.

L’arrivée de Bruno Tobback à la présidence n’empêchera pas Caroline Gennez de continuer à participer à une partie des négociations fédérales. Il la remplacera à la table, le volet communautaire des discussions une fois refermé.

Par ailleurs, l’ex-présidente a admis qu’elle ne dirait pas non à un portefeuille de ministre qu’on lui proposerait dans des matières qu’elle aime comme la politique d’immigration, les Affaires étrangères et les Finances.

Un jeune président pour le sp.a

Ce Louvaniste, fils de l’ancien ministre Louis Tobback, ne se destinait pourtant pas au départ à une carrière politique. Après ses études (une licence en droit, décrochée en 1992, et une licence en droit social et économique obtenue deux ans plus tard), il entame en 1995 une carrière d’avocat au barreau de Bruxelles.

C’est à peu près à la même époque que le parti socialiste flamand (le SP) traverse une grave crise causée par le scandale Agusta-Dassault (des achats militaires entachés de corruption). Et le jeune Bruno est appelé à la rescousse pour venir sauver les meubles.

Il entame donc sa carrière politique en 1995 comme conseiller provincial du Brabant flamand. En juin de la même année, il est élu député au parlement flamand lors des élections régionales. En 2001, il prend du galon et devient chef de groupe sp.a au sein de ce même parlement.

En juin 2004, il est réélu, mais passe un mois plus tard au niveau fédéral, devenant ministre de l’Environnement et des Pensions dans le gouvernement Verhofstadt II.

En 2007, le sp.a se voir rejeté dans l’opposition, mais Bruno Tobback fait son entrée à la Chambre. Deux ans plus tard, il devient chef de groupe, succédant à Peter Vanvelthoven.

Lorsque la présidente du parti, Caroline Gennez, annonce, le 27 juin dernier qu’elle ne briguerait pas de deuxième mandat, tous les regards se tournent vers lui. Et effectivement, aucun autre candidat ne se présente, lui assurant une élection aux côtés de la Gantoise Joke Quintens.

Le nouveau dirigeant du sp.a a une fille issue d’un premier mariage. Il a comme passion la voile et l’escalade, un hobby qui lui a valu de faire en 2008 une lourde chute en Autriche. Il s’en est toutefois tiré avec diverses fractures, notamment du crâne.

Le Vif.be, avec Belga

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