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Bientôt une unité de mesure de la charge de travail des fonctionnaires fédéraux

Une méthode pour mesurer la charge de travail des fonctionnaires fédéraux sera opérationnelle en janvier 2016, a annoncé lundi le nouveau ministre de la Fonction publique, Steven Vandeput, lors de son audition en commission de la Chambre. Le SPF Personnel et Organisation devra présenter une proposition de méthode pour le mois de juin 2015.

L’initiative s’inscrit dans la volonté du gouvernement de poursuivre et renforcer la politique de remplacement sélective, qui sera fondée sur la norme d’évolution des crédits de personnel et sur cette mesure de la charge de travail.

Devant les députés, le ministre N-VA a énoncé sa philosophie dans le domaine, axée sur l’idée que l’usager est considéré comme un client. Ainsi que l’énonçait l’accord de gouvernement, des contrats d’administration seront conclus, des objectifs seront fixés, des évaluations auront lieu, le cloisonnement entre secteur privé et public sera réduit afin de permettre aux travailleurs de passer de l’un à l’autre, les efforts seront poursuivis en faveur d’une plus grande informatisation, etc.

M. Vandeput veut des « fonctionnaires fiers ». « Nous voulons une politique du personnel qui commence à la base et qui engage et motive les fonctionnaires à détecter les problèmes et à générer des solutions créatives et innovantes », a-t-il dit. Le ministre n’a pas donné de détails sur la réduction du nombre de fonctionnaires. Quant aux coûts de fonctionnement, ils seront réduits de 20%, soit 5% de plus que ce qu’a fait le gouvernement précédent.

L’opposition a dit ses craintes au ministre. « Je ne crois pas qu’en réduisant le nombre de fonctionnaires, on va rendre un service aussi efficace qu’avant. C’est une illusion », a averti Eric Thiébaut (PS). « Vous parlez de client, pas d’usager. S’il y a des règles de fonctionnement qui peuvent servir à une administration, la notion de client n’est pas adaptée à la fonction publique », a regretté Vanessa Matz (cdH). Muriel Gerkens (Ecolo) a dit craindre les effets d’une politique qui mette les fonctionnaires en concurrence.

Autre sujet abordé: le bilinguisme. Une loi de 2002 prévoit celui-ci pour les hauts fonctionnaires mais n’a jamais été mise en oeuvre. « Mon travail sera de faire un arrêté royal pour trouver une solution adaptée à tout le monde », a dit M. Vandeput. Le ministre a confirmé, comme le prévoit l’accord de gouvernement, que le port de signes religieux, politiques ou philosophiques serait interdit aux fonctionnaires en contact direct avec le public.

« Jusqu’à présent, il n’y avait jamais eu d’accord entre des partenaires de majorité sur ce point. Désormais, le principe de neutralité est ancré dans l’accord de gouvernement », s’est réjoui Christophe D’Haese (N-VA).

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