Bientôt incontournable?

Objet de nombreuses discussions, le deuxième pilier pourrait prendre de l’importance au cours des prochaines années. D’aucuns prônent même sa généralisation à l’ensemble des travailleurs. Pourquoi un tel engouement? Qu’offre-t-il exactement?

Tout comme la pension légale, le deuxième pilier de notre système de pensions trouve son origine dans le travail. Mais il diffère sur deux caractéristiques essentielles.

Pour rappel, le premier pilier des pensions fonctionne suivant un système de répartition : ce sont les contributions des travailleurs actifs aujourd’hui qui paient les retraites des pensionnés. À l’inverse, le second pilier est basé sur un principe de capitalisation.

Les montants épargnés par chacun sont capitalisés selon les règles qui gouvernent le plan de pension choisi, et lui sont reversés – avec les intérêts générés – lorsqu’il prend sa retraite. Cela confère au deuxième pilier une dimension plus personnelle, qui est à la fois sa force et sa faiblesse.

L’individualisation de l’épargne et des prestations est en effet de plus en plus perçue comme une sécurité alors qu’une incertitude croissante entache les montants de la pension légale.

Mais cette individualisation est aussi mise en avant par les syndicats pour justifier leurs réticences, notamment parce qu’elle rend la protection supplémentaire du deuxième pilier dépendante de facteurs qui ne sont pas sous le contrôle des travailleurs.

Individualisé

Le second pilier ne constitue pas, en tant que tel, une obligation légale. Il est davantage destiné aux indépendants, qui sont totalement libres de se constituer – ou non – une pension complémentaire par ce biais.

Pour les salariés, tout dépendra du secteur, voire de l’entreprise où ils travaillent. Ces pensions complémentaires sont en effet gérées par des conventions collectives conclues entre partenaires sociaux. Le salarié ne dispose donc que d’une faible marge de manoeuvre individuelle, et c’est là le principal reproche au système que font – à juste titre – les syndicats.

Une critique entendue aussi bien par le patronat que par le dernier ministre des Pensions Michel Daerden, qui appellent de leurs voeux une généralisation et une extension du deuxième pilier.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire