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Bientôt des mini-jobs en Belgique comme en Allemagne ?

Le Vif

L’Open Vld plaide vendredi dans De Standaard pour développer le travail flexible et moins coûteux, à l’instar des mini-jobs qui sont apparus en Allemagne dans les années 2000.

Les libéraux flamands soutiennent ainsi un appel de Karel Van Eetveld, le patron de l’union flamande des entrepreneurs indépendants (Unizo), en faveur d’une adaptation des mini-jobs à la Belgique. « Le terme de mini-job est mal choisi en raison de la connotation péjorative qui l’entoure, mais au-delà de ça, nous réclamons un système de travail flexible, accessible, payable, peut-être sur base horaire », a plaidé la présidente de l’Open Vld, Gwendolyn Rutten.

Plusieurs secteurs tels que l’horeca ou les soins de santé sont demandeurs de cette forme de travail, selon elle. Mme Rutten refuse cependant que ces « mini-jobs » remplacent des postes de travail réguliers. Les syndicats se sont toujours opposés à l’introduction de mini-jobs à l’allemande en Belgique.

Le sp.a rejette l’idée

Interrogé en matinée sur la VRT radio, le vice-Premier ministre sp.a Johan Vande Lanotte a d’emblée rejeté l’idée, critiquant des emplois à temps partiel rapportant 450 euros par mois (« on ne peut pas vivre avec ça »), sans contribuer fiscalement et sans presque aucune protection sociale.

Il a notamment rappelé l’élargissement récent du plan Activa pour mieux lutter contre le chômage des jeunes en réduisant certaines cotisations sociales de 20%. En outre, le gouvernement a rendu moins coûteux le travail occasionnel, même si cela ne concerne que quelques revenus supplémentaires çà et là, a-t-il fait observer.

Le M.R. est nuancé

Également interrogé sur la radio publique flamande, le président du MR Charles Michel s’est montré « nuancé » à l’égard de la proposition Open Vld. S’il se dit partisan d’un accroissement de la flexibilité et d’une augmentation du nombre d’emplois, il a surtout souhaité en savoir plus sur les objectifs des libéraux flamands avant de se prononcer.

Au début des années 2000, l’Allemagne a adopté, sous plusieurs gouvernements de Gerhard Schröder, « un agenda 2010 » visant à restaurer la compétitivité du pays, avec notamment la loi « Hartz IV » de flexibilisation du marché du travail. Le pays enregistre désormais d’impressionnants résultats à l’exportation, mais les conséquences sociales de son modèle sont dénoncées vigoureusement à gauche, en particulier la multiplication de mini-jobs sous-payés. Cinq millions de travailleurs y recourent à ce type d’emploi.

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