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« Bien sûr, le PS espère toujours être au gouvernement fédéral »

Olivier Mouton
Olivier Mouton Journaliste

La vice-Première socialiste n’a pas renoncé à ce niveau de pouvoir « vital pour l’ADN socialiste », après avoir bouclé l’accord régional. Finie la Belgique de papa ! Elle fustige une coalition kamikaze, porteuse d’instabilité pour le pays. Avec la N-VA, le ver nationaliste serait dans le fruit belge.

La première fumée blanche post-électorale est venue de Bruxelles, le 14 juillet. Heureuse d’avoir bouclé les négociations pour la formation d’un gouvernement bruxellois avec le FDF, le CDH, l’Open VLD, le SP.A et le CD&V, la socialiste Laurette Onkelinx présente, dans un entretien accordé au Vif/ L’Express, la Région-Capitale comme un « modèle » pour le pays. Forte de cette expérience « passionnante, avec des fédéraux autour de la table, dont Joëlle (Ndlr : Milquet) », on la sent même tentée par une ministre-présidence que l’on croyait promise à Rudi Vervoort. « C’est humain qu’il y pense », se contente-t-elle de commenter.

Le casting devrait être connu ce dimanche 20 juillet, à la veille de la fête nationale.

Vice-Première ministre fédérale depuis 1999, Laurette Onkelinx n’a toutefois pas renoncé à voir son parti reprendre du service à l’échelon belge, au moment où Charles Michel, président du MR, boucle sa mission d’information royale. « Il est possible que l’on en soit exclu, avance-t-elle. Mais j’espère toujours que l’on en sera. Il y a tout l’enjeu de la sécurité sociale, de la grande fiscalité… Or, l’ADN du PS, c’est précisément la justice économique et fiscale. Pour les gens, on a envie d’y être. Mais si ce n’est pas le cas, on respectera le choix. C’est indispensable pour que cette Belgique fédérale fonctionne. »

En annonçant dès le 5 juin, et à la surprise générale, qu’il entamerait des négociations au niveau régional avec le CDH et le FDF, le PS a verrouillé le paysage politique belge, provoquant l’ire du MR. « Pourquoi aurais-je dû attendre alors que l’on pouvait travailler ? demande celle qui est aussi présidente du PS bruxellois. Je n’ai rien précipité du tout. Face aux défis de la Région, on ne pouvait pas se tourner les pouces. J’ai été cohérente avec ce que j’avais dit avant les élections en formant le gouvernement le plus progressiste possible. J’avais même annoncé que si on pouvait le faire sans les libéraux, on le ferait. Cela honore les politiques de faire ce qu’ils promettent, non ? »

Le dossier dans Le Vif/L’Express de cette semaine

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