Selon une étude réalisée par l’Université de Liège, et évoquée ce matin par le quotidien flamand De Tijd, le fossé se creuse encore entre le niveau de bien-être en Flandre et en Wallonie.
Pour le ministre-président flamand Kris Peeters, cela montre une fois encore la nécessité de la réforme de l’Etat, par laquelle l’attribution de davantage de compétences aux entités fédérées doit leur permettre de développer des politiques « sur mesure ».
L’étude des trois économistes universitaires se base sur cinq critères: le degré de pauvreté, l’importance des inégalités, l’ampleur du chômage de longue durée, le décrochage scolaire et l’espérance de vie.
Ils relèvent qu’en Belgique, les performances de l' »Etat providence » n’apparaissent que moyennes lorsqu’on les compare à d’autres pays d’Europe. Mais ce résultat résulte de différences régionales importantes: si la Flandre fait partie du groupe de tête, la Wallonie traîne en queue de peloton.
Le ministre-président flamand y voit la confirmation du bien fondé de la politique de son gouvernement car pour lui, la différence de bien-être mesurée est aussi la conséquence d’une politique économique. La Flandre a établi et établit de justes priorités et obtient ainsi des résultats, dit-il encore, ajoutant que l’étude illustre bien l’importance des Régions sur le plan de la politique sociale, qui va plus loin que la sécurité sociale.
Quant au ministre-président wallon Rudy Demotte, il n’a pas voulu réagir, conformément à l’attitude qu’il adopte de façon générale envers les différentes études semblables qui sont publiées.
Le Vif.be, avec Belga
