© Image Globe

BHV : le vote des textes n’apportera pas la paix communautaire, avertit le FDF

Le vote des projets de loi relatifs à l’arrondissement électoral de Bruxelles-Hal-Vilvorde n’apportera pas la pacification communautaire promise, ont une nouvelle fois ont prédit les FDF lors du débat en Commission de la Chambre.

Après le vote au Sénat la semaine passée, la Chambre a entamé lundi l’examen des textes consacrés au volet électoral de BHV. Les FDF, qui n’ont pas de représentant dans la Haute assemblée, ont pu exprimer leur déception à l’égard de ces projets. La scission de l’arrondissement rompt un équilibre qui protégeait tant les francophones de Hal-Vilvorde que les Flamands de Bruxelles, ces derniers risquant très vraisemblablement de perdre toute représentation à la Chambre, a fait remarquer Olivier Maingain. Et le deuxième point n’agrée pas plus les FDF que le premier.

« Je ne me réjouis pas. Je suis un vrai protecteur des minorités. (…) Ceux qui rompent cet équilibre, respectueux des deux communautés, sont loin d’apporter l’apaisement », a averti le président des FDF.

Une consultation de la population s’impose, estime Damien Thiéry, bourgmestre non nommé de Linkebeek, pour ne pas répéter les problèmes nés de l’instauration des facilités et du tracé de la frontière linguistique. « On est en train de faire la même erreur: on prend une décision sans consulter la population, qui n’a même pas le droit de s’exprimer ».

Dans les rangs de l’opposition flamande, la N-VA a déploré la perte vraisemblable d’une représentation des Flamands de Bruxelles au parlement. L’opération s’apparente à « une épuration de la présence flamande à Bruxelles, c’est incontestable », a fustigé Ben Weyts.

La réserve était de mise dans les rangs de la majorité qui soutient l’accord institutionnel. Seuls Stefaan Vanhecke (Groen! ) et Michel Doomst (CD&V) ont pris la parole. Le second, bourgmestre de Gooik en Brabant flamand, a épinglé les vertus d’un accord qui protège la spécificité de la périphérie (flamande) de Bruxelles et empêche qu’il y ait un jour une 7e commune à facilités.

Il n’y a ni révision de la circulaire Peeters, ni élargissement de Bruxelles, ni nomination des bourgmestres non nommés, ni assouplissement de la législation linguistique dans la capitale, ni ratification de la Convention-cadre sur les minorités, s’est-il réjoui.

Pour ce représentant de l’aile flamande du CD&V, le vote de ces textes est « un moment particulièrement important mais pas un point final ». « Le combat n’est pas fini », a-t-il ajouté. La Commission reprendra ses travaux mardi.

Le Vif.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire