Illustration. © Belga

Benelux: la police pourra continuer une poursuite de l’autre côté de la frontière

La Belgique, les Pays-Bas et le Grand-Duché de Luxembourg ont signé lundi à Bruxelles un traité qui approfondit leur coopération policière. Il facilitera les poursuites transfrontalières et l’échange d’informations.

Jusqu’à présent, la police de l’un des trois Etats du Benelux doit présumer la commission d’une infraction grave pour continuer la poursuite d’un véhicule dans l’un des autres Etats. « Cela posait souvent des problèmes, car la police ne sait souvent pas pourquoi une personne prend la fuite. Le traité pose désormais le principe que toute poursuite engagée légitimement sur le territoire d’un pays du Benelux peut se poursuivre au-delà de la frontière nationale, du moins jusqu’à ce qu’une équipe de la police voisine puisse prendre la relève », a expliqué le ministre belge de l’Intérieur, Jan Jambon.

« Les criminels sont donc avertis: plus question d’échapper aux services de police simplement en quittant le territoire du pays », a-t-il ajouté.

Autre nouveauté, la possibilité offerte à un enquêteur d’accomplir certains actes d’enquête légers au-delà de la frontière sans devoir passer par une demande formelle de coopération judiciaire, qui prend beaucoup de temps, a indiqué le ministre de la Justice, Koen Geens. Est visé par exemple le fait pour un policier d’un des trois pays d’aller recueillir le témoignage d’une personne qui vit de l’autre côté de la frontière et qui a assisté à un accident de la route.

Les échanges de données seront également facilités. Ils permettront par exemple de savoir si une personne qui a un casier judiciaire chargé d’un côté de la frontière tente de s’établir de l’autre côté. Les trois pays pourront également se transmettre leurs listes noires de plaques d’immatriculation. Une possibilité qui prend toute son importance en Belgique à l’heure où le royaume installe un « bouclier » de pas moins de 1.000 caméras reliées à un serveur central.

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