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Beke accepte un changement de méthode allant vers « less is more »

Le président du CD&V Wouter Beke soutient l’idée de réduire la portée de certains éléments de la réforme de l’Etat envisagée à la condition d’en approfondir certains points.

« Nous préférons qu’il y ait un chapitre de moins à la condition que le reste soit approfondi », a-t-il dit mercredi matin à la VRT. Et d’insister que cela ne concerne que les transferts de compétences. « La scission de BHV est d’un autre ordre », a-t-il ajouté.

Certaines informations font en effet état d’une volonté des négociateurs de modifier l’approche de la réforme de l’Etat dans une optique de « Less is more ».

L’idée est apparue pendant le week-end alors que la démission du conciliateur Johan Vande Lanotte était tenue en suspend par le roi. Elle a été confortée par les déclarations du député N-VA Siegfried Bracke mardi soir. Celui-ci a notamment laissé entendre que son parti était disposé à laisser tomber certains points de la réforme envisagée en échange d’un approfondissement de certains autres. Au CD&V, on évoquait dans la journée qu’on pourrait ne pas transférer, comme prévue jusqu’à présent, les allocations familiales. La vice-première ministre PS Laurette Onkelinx a pour sa part dit mardi qu’on pouvait aller plus loin dans des transferts en matière socio-économique tout en ajoutant que cela devait aller de pair avec la préservation de la sécurité sociale.

Le président du CD&V a confirmé mercredi matin que pour son parti cette nouvelle approche était « la voie à suivre ». « Pour nous, l’important n’est pas tellement le montant total des transferts. Ce qui est important, c’est ce que nous pouvons faire avec les compétences nouvelles. Ce qui est important c’est qu’il y ait plus d’homogénéité et que les Régions reçoivent plus de possibilités de mener les politiques qui les intéressent ».

Si les négociateurs flamands abandonnent le transfert des allocations familiales, ils se verront reprocher d’abandonner un des points prévus dans les résolutions du parlement flamand, reconnaît Wouter Beke. Mais rétorque-t-il, la réforme de l’Etat est un « processus en progression constante ».

Le temps est venu de manifester

Pieter Marechal, président des jeunes du CD&V (JONGCD&V) appelle sa génération à se mobiliser et descendre dans la rue pour protester contre l’impasse politique actuelle et l’absence de mesures indispensables. Il s’exprime ainsi dans une tribune libre publiée par le quotidien De Morgen. Il écrit notamment: « Tous les partis hésitent à prendre les mesures nécessaires, y compris le nôtre ».

Le 23 janvier, diverses organisations d’étudiants appellent à manifester à Bruxelles pour exprimer leur ras-le-bol face à l’impasse politique actuelle.

Le président des jeunes CD&V dit comprendre la frustration des jeunes, qu’il qualifie de génération du millénaire. Il relève notamment que ceux-ci constatent que « les politiques ne font rien » face aux énormes défis que sont la dette, la préservation de notre bien-être social ou le réchauffement climatique.

« Il est temps de manifester », ajoute-t-il. Mais il insiste. « Il ne faut pas seulement protester contre le fait qu’il n’y a toujours pas de gouvernement. Il faut surtout demander des solutions concrètes », dit-il. Il est d’avis que les jeunes doivent avancer leurs propres solutions. Il plaide notamment pour qu’on prenne des mesures importantes en matière budgétaire. Il n’épargne pas les critiques à l’égard de son propre parti dans ce domaine. « Si cela n’avance pas, c’est aussi la faute de notre parti » dit-il.

Pieter Marechal appelle ses collègues présidents des mouvements de jeunes des autres partis à présenter un paquet commun de revendications d’ici le 23 janvier.

Le Vif.be, avec Belga

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