© Image Globe

Beci : « La taxation au kilomètre est le meilleur système »

Une pétition en ligne a déjà rassemblé plus de 100.000 signatures. Elle s’oppose à la taxation au kilomètre. Face à cette levée de boucliers, la fédération des entreprises à Bruxelles se pose en faveur de ce système.

Dans un rapport remis au mois de juillet, le BECI, la fédération des entreprises à Bruxelles, préconisait déjà ce système. La fronde populaire ne les fait pas changer d’avis. Xavier Dehan, porte-parole de l’organisme, parle d’ailleurs de taxe intelligente.

La taxe kilométrique est, selon vous, une bonne idée ?

X.D: C’est effectivement notre position. Il faut savoir que 10% de voiture en moins décongestionne la ville à hauteur de 40%. Il y a un gros effet de levier. Il suffit de prendre les périodes de vacances scolaires pour le constater.

Par contre, il faut développer des alternatives, sinon cela devra être considéré comme une taxe sur le travail. La taxe intelligente est la dernière étape après le développement du RER, l’automatisation et l’extension du métro et l’aménagement des infrastructures routières.

En quoi est-ce mieux qu’un péage urbain ?

C’est un meilleur système dans la mesure où la redevance est payée en fonction du jour, de l’heure et du lieu d’utilisation. Le problème du péage urbain, c’est qu’il crée un phénomène de frontière. Et objectivement, il représente une taxe sur le travailleur wallon et flamand.

Si la taxe kilométrique venait à voir le jour, ne craignez-vous pas un départ des entreprises de Bruxelles ?

Elles quittent déjà la ville en raison des problèmes de mobilité. Faire en sorte que seuls les gens qui ont réellement besoin de circuler en voiture le fassent serait une bonne chose.

Selon certains calculs, le coût de la congestion à Bruxelles représente 511 millions d’euros par an. À charge de tous les Belges, et des entreprises. Cela représente le temps perdu, la pollution, les embouteillages, les accidents, etc. L’OCDE estime que la congestion automobile représente 1 à 2 % du PIB belge.

Je comprends les réactions des gens qui s’offusquent de cette taxe. Mais, si des alternatives sont offertes, il faut voir le problème dans sa globalité et pas personne par personne. 225.000 voitures veulent rentrer à Bruxelles chaque jour, mais les infrastructures routières ne le permettent pas. Il faut faire quelque chose pour y remédier, car cela aussi à un coût.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire