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Bart De Wever vise le PS et se projette en 2014

Le président de la N-VA, Bart De Wever, a pris pour cible dimanche, à l’occasion de la rentrée politique, le PS et s’est d’ores et déjà projeté en 2014, après les élections fédérales et régionales que les sondages annoncent triomphales pour son parti.

Fidèle à sa vieille antienne, le président des nationalistes flamands a rappelé sa vision de la Belgique: une addition de deux démocraties, dominées au sud par le PS, à gauche, et au nord, par la N-VA, à droite.

« Cette addition, ça ne va plus », a-t-il asséné, interrogé au cours

de l’émission « Mise au point » sur la RTBF. A ses yeux, les

francophones font payer la facture de ce modèle aux Flamands: « si on veut la gestion du PS, que l’on paie pour cette gestion », a-t-il averti. Et de se montrer très clair: la N-VA est l' »antipode » d’un PS présenté comme « laxiste » et fiscalophile.

Les nationalistes flamands réclament un modèle confédéral.

Les élections de 2014 constitueront un moment décisif pour le mettre en place.

« Le match sera fini », a lancé M. De Wever: les vainqueurs seront soit les partis flamands, minoritaires, qui ont soutenu le

gouvernement Di Rupo, soit la N-VA. « Je suis très optimiste: ce sera la N-VA (…). A ce moment, on aura une vraie discussion sur le confédéralisme ».

Le président des nationalistes flamands a d’ailleurs invité les

partis francophones à préparer cette échéance dès que les élections communales seront passées.

« Après les communales, je pense qu’il est temps de commencer à réfléchir et même de travailler ensemble en toute discrétion pour préparer le pays au grand moment du changement ».

Samedi, sur les ondes de La Première, le ministre-président

bruxellois Charles Picqué (PS), a relancé le scénario du plan « B » pour la Belgique qui occupa les esprits au plus fort de la crise communautaire.

« Le plan B ne nous a jamais quittés. Comment voulez-vous que du côté francophone on oublie la nécessité de penser, sans plaisir et enthousiasme, à un plan B alors que les Flamands les plus influents annoncent eux carrément un plan B »?, a-t-il déclaré.

Le président de la N-VA a regretté la façon dont les partis

francophones présentent habituellement ce sujet.

« Les francophones pensent toujours à une révolution. On aura une évolution claire et nette vers le confédéralisme », a-t-il souligné.

S’il se projette déjà en 2014, le président de la N-VA n’a

toutefois pas voulu s’avancer sur l’ambition qu’on lui prête de devenir le nouveau ministre-président flamand. Il est candidat en tête de liste pour le scrutin communal du 14 octobre à Anvers et entend en devenir le bourgmestre. Les enquêtes d’opinion lui prédisent là aussi une large victoire qui serait, selon lui, un signal à l’égard de la « rue de la Loi » (à Bruxelles) après 90 ans de gestion socialiste de la métropole.

L’une des premières victimes de l’ascension de la N-VA est le

Vlaams Belang, parti d’extrême-droite qui parvint à recueillir près d’un tiers des suffrages anversois et près d’un quart des suffrages flamands il y a quelques années. La formation semble aujourd’hui en déroute, divisée et désertée par certains membres qui ont rejoint la N-VA.

« S’ils n’ont pas d’idées racistes ou totalitaires, ils sont les

bienvenus », a expliqué M. De Wever, heureux d’avoir réussi là où d’autres ont échoué.

« Tout le monde a toujours souhaité que le Belang s’effondre. C’est la N-VA qui l’a réalisé. On a regagné les votes du Vlaams Belang. Il faut s’en réjouir », a-t-il conclu.

Levif.be avec Belga

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