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Bart De Wever prêt à prendre l’initiative

Les débats politiques dominicaux sur les chaînes francophones et flamandes ont confirmé la tension extrême entre les partis, ne laissant entrevoir aucune sortie à l’impasse actuelle.

Le gouvernement d’union nationale proposé par le président du PS, Elio Di Rupo, a reçu un accueil mitigé, alors que le scénario de nouvelles élections a été rejeté. Sur le plateau de l’émission De Zevende Dag (Een), le président de la N-VA, Bart De Wever, s’est néanmoins déclaré prêt à prendre l’initiative.

Bart De Wever a indiqué qu’il s’entretiendrait avec plusieurs autres responsables politiques, notamment Elio Di Rupo, avant d’être reçu par le Roi. Il a dit vouloir rester discret, se démarquant ainsi de la récente sortie publique de M. Di Rupo. S’il dit croire toujours à une solution, le président de la N-VA souligne que « c’est le Palais qui décide ».

Pas de nouvelles élections en vue

Il s’est par ailleurs déclaré opposé à de nouvelles élections, jugeant que le gouvernement actuel peut prendre toutes les mesures nécessaires. Le parti nationaliste est prêt à soutenir l’équipe Leterme au Parlement.

Le scénario d’un nouveau scrutin ne trouve pas davantage d’attrait aux yeux des autres partis. Le nouveau président du MR, Charles Michel, Melchior Wathelet (cdH) et Jean-Marc Nollet (Ecolo) ont tous souligné qu’un vote ne résoudrait rien.

Sur le plateau de Mise au Point (RTBF), M. Nollet a estimé que des élections « enverront un signal que chacun interprétera différemment ». Il propose dès lors une consultation populaire sur la séparation du pays, une idée vigoureusement rejetée par Guy Vanhengel (Open Vld) et Danny Pieters (N-VA).

Pas de gouvernement d’union nationale non plus

La proposition socialiste de former un gouvernement d’union nationale, bien accueillie du côté francophone, a quant à elle reçu un accueil mitigé du CD&V et de la N-VA. Cette formule aboutirait au « plus mauvais gouvernement imaginable », selon Bart De Wever, qui a aussi rejeté la proposition alternative du PS, consistant à élargir le gouvernement démissionnaire actuel en conduisant une réforme partielle de l’Etat. La proposition lui rappelle 2007 « et les cacahuètes d’alors qui ne sont jamais revenues sur la table ».

Laurette Onkelinx (PS) n’a pas caché son irritation face à ses interlocuteurs de la N-VA, mais aussi du CD&V, qu’elle a accusés de suivisme. A Stefaan De Clerck (CD&V), elle a lancé: « Parlez pour le CD&V, plutôt que de vous cacher derrière les autres. Le CD&V est devenu l’ombre de ce qu’il était ».

M. De Clerck a rétorqué que la position des chrétiens-démocrates était identique à celle des nationalistes sur le plan communautaire. Il a appelé les francophones à respecter le vote démocratique exprimé en Flandre.

CD&V et N-VA ont aussi été pris à partie par plusieurs intervenants sur leurs récentes suggestions de réformer la sécurité sociale. Interrogé sur le sujet, M. De Clerck est resté imprécis. Il a aussi refusé de clarifier la position de son parti sur l’existence de Bruxelles en tant que région.

Le Vif.be, avec Belga

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