Bart De Wever © Belga

Bart De Wever ne veut pas d’une consommation régulée de cannabis

Le président de la N-VA, Bart De Wever, ne veut pas d’une politique qui autoriserait la consommation limitée de cannabis, a-t-il fait savoir lundi à la suite d’une interview de la ministre de la Santé, Maggie De Block.

Dans un entretien accordé au « Standaard », Mme De Block a expliqué qu’elle voulait examiner l’opportunité d’une nouvelle politique en matière de drogue. A ce sujet, les professeurs Brice De Ruyver et Cyrille Fijnaut ont expliqué ce week-end qu’une offre régulée de cannabis pouvait trouver sa place dans une politique qui met en avant la préoccupation de santé publique. « Ca vaut au moins la peine d’être examiné. Nous devons nous réunir avec la Justice, l’Intérieur et les entités fédérées qui sont responsables pour la prévention », a souligné la ministre.

L’accord de gouvernement prévoit pourtant une politique plus stricte en matière de drogue. Il énonce plus particulièrement que la tolérance ne sera plus de mise pour la consommation dans l’espace public. La ministre ne le dément pas mais se montre toutefois nuancée. « De Ruyver marque un point: mener une politique trop répressive ne rapporte pas grand chose », a-t-elle dit.

L’idée n’est pas du goût du président des nationalistes flamands. « Nous avons mené de longues négociations gouvernementales et il a été convenu qu’il n’y aurait pas de politique de tolérance pour le cannabis, pas de consommation de cannabis dans l’espace public. Rien n’a été convenu sur une vente libre de cannabis ou une étude sur la vente libre de cannabis. Cela doit être une idée très personnelle de Mme De Block », a souligné M. De Wever sur ATV.

Le président de la N-VA et bourgmestre d’Anvers ne veut pas s’écarter de l’accord de gouvernement. « C’est réellement ennuyeux parce que cela va à l’encontre de ce qui a été décidé et de la politique en matière de drogue que certains partis veulent mener. On a un accord de gouvernement et je pense que le mieux est de s’y tenir. On peut étudier ce que l’on veut mais ce ne sera pas une politique. Il n’y aura pas de politique autorisant la vente libre de cannabis, que du contraire ».

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