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Bart De Wever n’est pas content

Pas content du tout : Didier Reynders en a trop dit sur Bruxelles, Laurette Onkelinx a comparé le nationalisme à un cancer et Caroline Gennez accuse la N-VA d’être à l’origine de l’impasse actuelle.

Hier soir, après les prolongations accordées par le roi à l’informateur Didier Reynders, le président de la N-VA, avait plusieurs raisons d’être mécontent.

Les déclarations de Reynders à la Chambre ne lui ont pas plu. « Ca ne constitue pas un bon départ », a-t-il affirmé sur le plateau de Terzake.

Dans son rapport intermédiaire, l’informateur a exposé les contours d’un accord institutionnel sur trois thèmes: Bruxelles, la répartition des compétences et le financement. Sur Bruxelles, il a notamment mentionné « la question électorale de Bruxelles-Hal-Vilvorde, les garanties en matière de facilités linguistiques et les procédures de désignation des bourgmestres; l’amélioration du financement et des mécanismes de fonctionnement de la Région de Bruxelles-Capitale, en ce compris les lois linguistiques à Bruxelles; la protection des minorités; les politiques à mettre en oeuvre dans le cadre plus large d’une communauté métropolitaine bruxelloise ».

Or, pour Bart De Wever et son parti, « il n’est pas malin, en tant qu’informateur censé se situer au-dessus des partis – de mettre sur la place publique des ingrédients des négociations ». « Je trouve décevant que lorsque l’on veut parler du contenu, il (Didier Reynders) le fasse d’abord dans les médias. J’aurais aimé l’apprendre de sa bouche », a souligné le président des nationalistes flamands. « Ce n’est certainement pas une affaire heureuse. Négocier, ça ne se fait pas par conférences de presse », a-t-il ajouté.

Bart De Wever s’est par ailleurs élevé contre les déclarations de Laurette Onkelinx, la vice-première ministre PS, qui a à nouveau comparé le nationalisme à un cancer. Il reproche également à Caroline Gennez, présidente du sp.a, d’avoir accusé la N-VA d’être particulièrement responsable de l’impasse dans laquelle se trouve le royaume.

« Il existe aujourd’hui beaucoup de raisons d’être pessimistes. Mais au cours des deux semaines à venir, je veux faire le nécessaire pour voir ce qui est encore possible », a-t-il indiqué.

Ces éléments poussent le président de la N-VA au pessimisme. « Au cours des 2 semaines à venir, je veux néanmoins faire le nécessaire pour voir ce qui est encore possible. Il existe encore des possibilités mais on n’a plus le temps et ces possibilités diminuent », a enfin dit Bart De Wever, en faisant par ailleurs état de sa peur quant à un éventuel retour aux urnes. De nouvelles élections risqueraient de plonger le pays dans une impasse encore plus profonde.

Le Vif.be, avec Belga

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