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Bart De Wever :  » L’heure de la N-VA a sonné « 

Le Vif

« L’heure de la N-VA a sonné », s’est exclamé dimanche le président du parti nationaliste flamand, Bart De Wever, en conclusion du congrès que son parti a organisé durant trois jours à Anvers. L’homme fort des nationalistes flamands a comparé son mouvement à celui de Martin Luther qui a révolutionné les idées son temps au 16ème siècle.

Le président a exalté le changement que promet son parti en matière d’emploi, de sécurité sociale, d’enseignement, d’esprit d’entreprise, etc. A l’heure d’adopter le programme nationaliste en vue des élections du 25 mai, il s’est montré sûr du succès de ses propositions.

« Car chaque réforme que notre mouvement a demandée s’est finalement réalisée. Et les autres ont toujours dit neen ou non, que c’était impossible, que ça ne marcherait jamais. De cette manière, nous avons souvent écrit ensemble l’histoire. Aujourd’hui, nous avons écrit l’avenir. L’avenir de notre pays. Je suis convaincu que cela nous réussira à nouveau. Car rien ne peut arrêter une idée dont l’heure est venue », a-t-il souligné.

M. De Wever voit son mouvement comme celui des « hérétiques » de l’actuel gouvernement dirigé par le socialiste francophone Elio Di Rupo. Il n’a cure de tous ceux qui, d’Elio Di Rupo à Melchior Wathelet (cdH) en passant par Karel De Gucht (Open Vld) ou Bruno Tobback (sp.a), ont traité son parti de « dangereux ».

« Nous nous sommes bien sûr des hérétiques, nous sommes bien sûr dangereux. Nous sommes dangereux pour ceux qui veulent faire payer aux Flamands qui travaillent les impôts les plus élevés du monde de manière à ce qu’ils perdent leur emploi. Nous sommes dangereux pour les partis qui trouvent on ne peut plus normal de soutenir un gouvernement PS sans majorité en Flandre ».

Le président du congrès, Ben Weyts, a ciblé plus clairement encore le PS. « A chaque fois, l’appel au changement s’est heurté à un ‘non’ opiniâtre, venant surtout du PS. Mais à chaque fois, les partis flamands traditionnels sont quand même entrés dans un gouvernement fédéral, qui faisait précisément le contraire de ce que voulait l’électeur flamand », a-t-il dit.

Pour permettre à la Flandre de mener la politique qu’elle souhaite, la N-VA dit faire le choix du confédéralisme mais dans leurs discours, tant M. De Wever que M. Weyts ont peu évoqué l’institutionnel. Bon nombre de pistes que le parti a mises en avant sont de nature socio-économique, comme la limitation à deux ans de la durée des allocations de chômage (revues toutefois à la hausse), la diminution de l’impôt sur les bas revenus, avant de toucher aussi la classe moyenne, la diminution de l’impôt des sociétés, une pension légale renforcée assortie d’un bonus-malus pour les gens qui travaillent au-delà de 65 ans ou s’arrêtent avant, ou encore le relèvement du revenu d’intégration au niveau du seuil de pauvreté moyennant un service communautaire obligatoire.

Pour financer les diminutions de charge, les nationalistes flamands prônent une recette: le gel des dépenses publiques pendant plusieurs années.

Le congrès a fait salle comble: quelque 4.000 personnes se sont réunies à l’Antwerp Expo pour écouter les discours. Pour agrémenter la séance, la N-VA avait prévu un intermède populaire: l’humoriste et chanteur Urbanus.

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