Bart De Wever le soir du 25 mai © BELGA

Bart De Wever: « Je ne suis pas doué pour le bonheur »

Celine Bouckaert
Celine Bouckaert Journaliste au Vif

Le 25 mai dernier, le jour de la « mère de toutes les élections », Bart De Wever (N-VA) a permis au journaliste flamand, Paul Jambers, de le suivre toute la journée dans le cadre d’un reportage réalisé pour la chaîne VTM. Diffusée ce mardi, l’émission intitulée « De langste dag » (la plus longue journée) révèle un aspect peu connu de la personnalité du président de la N-VA.

Interrogé par le quotidien De Morgen sur son choix de suivre Bart De Wever, Jambers explique qu’il n’a pas jeté son dévolu sur De Wever uniquement parce qu’il remporterait très probablement les élections, mais aussi « parce qu’il est le seul à se laisser suivre aussi ouvertement ». Selon le journaliste, le reportage reflète la véritable personnalité de Bart De Wever : « Bien entendu, il est continuellement conscient de la présence de la caméra. Mais il s’est passé tellement de choses qu’il n’a pas pu jouer un rôle en permanence. Personne n’en est capable ».

Le reportage commence vers 13 heures. Invité par son rival Kris Peeters (CD&V) à boire un verre sur la Grand-Place d’Anvers, De Wever se rend compte qu’il devra endurer les dizaines de journalistes et de cameramen tout au long de la journée.

Énervé par la meute de journalistes à ses guêtres, il se rend à Bruxelles pour rejoindre le quartier général de la N-VA. Dans la voiture, les premiers résultats électoraux, généralement positifs pour la N-VA, se mettent à tomber. Loin d’afficher une quelconque satisfaction, il reste très calme en observant les résultats.

Après avoir prononcé un discours victorieux dans une salle remplie de militants et de journalistes, il se rend dans les studios télévisés pour commenter sa victoire. De retour dans la voiture pour rallier Anvers, où l’attend encore une foule de militants, il soupire, fatigué, « Encore un bain de foule ».

Pendant le trajet en voiture, De Wever explique que la conscience de l’ampleur de la tâche qui l’attend l’empêche de se montrer euphorique, même brièvement. Il déclare également qu’il préférerait « aller au cinéma, jouer aux cartes avec des amis ou prendre un bain bouillonnant » plutôt que de célébrer son triomphe historique. « Je ne suis pas très doué pour le bonheur » avoue-t-il en ajoutant qu' »il espère être doué pour rendre les gens heureux ».

Après avoir été acclamés par ses militants anversois, le bourgmestre et son épouse rentrent chez eux. Cependant, la journée n’est pas tout à fait terminée pour le politique à qui son épouse rappelle qu’il faut sortir les poubelles. Filmé pendant qu’il s’acquitte de sa tâche, De Wever conclut le reportage par une de ses phrases en latin : « Sic transit gloria mundi » (Ainsi va la gloire du monde).

Interrogé par la chaîne VTM sur ses impressions après le visionnage du reportage, Bart De Wever s’est dit surpris : « Le reportage est ce qu’il est, mais les images me confrontent à la réalité. Je râle en permanence ». Pourtant, il ne désavoue pas l’émission: « C’est la politique comme nous la faisons ».

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