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Bart De Wever : « il n’y a pas encore assez de convergences »

A la sortie de son entretien avec le roi, Bart De Wever a annoncé la fin de sa mission d’information. Il est cependant beaucoup trop tôt selon lui pour former un gouvernement. Il a toutefois fait part aux journalistes de ses conclusions et de ses recommandations pour la seconde phase des négociations.

Bart De Wever a travaillé sur trois grands piliers : l’assainissement des finances publiques, la cohésion sociale et la réforme de l’Etat. Pour lui, « l’assainissement des finances publiques, qui consiste à trouver un équilibre entre les recettes et les dépenses afin d’éviter un effet boule de neige en matière de taux et de réduire la dette publique, va pour certains de pair avec la poursuite de la réforme institutionnelle ».

« Cette réforme a en effet pour objectif d’améliorer l’efficacité de l’administration et de donner aux entités fédérées davantage de latitude pour développer leur propre politique et en assumer la responsabilité. L’assainissement des finances publiques et la réforme de l’Etat à mener en parallèle doivent en outre permettre de protéger au mieux et si possible – de préférence – de renforcer notre tissu économique et social », a ajouté l’informateur sortant.

Il a ensuite souligné que toutes les personnes qu’il a consultées au cours de sa mission « sont également d’avis que ces trois défis sont les plus importants à relever et sont dès lors des objectifs à atteindre dans le cadre de la politique gouvernementale. L’accord est en outre général sur le fait que ces trois objectifs sont indissociablement liés ».

« Exception faite des syndicats qui se montrent plus réservés en ce qui concerne le timing, tous les partenaires sont conscients que les finances publiques doivent être assainies au plus vite et ne peuvent encore se prononcer sur l’ampleur de la tâche. Etant donné que les points de vue et les visions divergent, des mesures équitables visant non seulement à réduire les dépenses mais également à augmenter les recettes devront être prises sur la base des nombreuses propositions émises en la matière », a-t-il encore noté. M. De Wever a souligné que « toutes les parties sont également unanimes quant à la nécessité d’une sixième réforme de l’Etat ».

La conclusion politique de Bart De Wever : il n’y a pas encore assez de convergences entre les partis. « J’en ai trouvé, mais le travail n’est pas terminé » a-t-il expliqué. Selon lui, c’est maintenant au roi de prendre des initiatives pour élargir ces convergences.

Bart De Wever est resté très flou sur l’évocation des partis de la future coalition de peur que la crise politique de 2007 ne se reproduise. « La N-Va et le PS sont les plus grands partis belges, mais ils sont aussi très différents » a-t-il dit.

L’ex-informateur s’est dit disponible pour la deuxième phase des négociations, la formation du gouvernement. « Les points qui restent sont difficiles, a-t-il ajouté, extrêmement difficiles. »

Le Vif.be, avec Belga

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