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Bart De Wever : « il faut tirer les conclusions » de la crise

Le président de la N-VA, Bart De Wever, est apparu embarrassé par l’ouverture du président du PS, Elio Di Rupo, à l’égard des libéraux. Selon lui, ce n’est pas une bonne façon de faire que de lancer ainsi des appels par presse interposée. M. De Wever a également appelé les « acteurs principaux » (PS et N-VA) à se voir discrètement pour examiner les façons de sortir de l’impasse.

« Je suis ouvert à tout mais ce n’est pas une bonne idée de lancer comme cela des appels devant la presse », a-t-il déclaré, interrogé par la RTBF.

Interrogé sur sa réponse négative à la question posée par le conciliateur Johan Vande Lanotte, M. De Wever a fait remarquer que les partis francophones avaient eux aussi des remarques fondamentales à formuler. Ces remarques auraient sans doute été jugées inacceptables par les partis flamands et, inversement, les partis francophones auraient jugé inacceptables les remarques des partis flamands. « Si, après six mois, on en est à ce point, il faut tirer les conclusions », a ajouté M. De Wever.

Selon le président des nationalistes flamands, il appartient maintenant aux acteurs principaux -PS et N-VA- de se parler dans la discrétion et d’examiner ensemble la façon de faire évoluer la situation. « Le moment est venu que les acteurs principaux se rencontrent et examinent comment il faut continuer. Les grosses locomotives doivent remettre la machine en route », a-t-il expliqué sur le plateau de l’émission « Ter Zake » (VRT).

Ses préoccupations sont tournées vers le bien-être des citoyens et l' »indispensable » réforme de l’Etat, qu’il ne laissera jamais tomber. « Ce pays a besoin d’une réforme. Il ne faut pas attendre de moi qu’après tous ces palabres, je la laisse tomber », a-t-il assuré.

Plusieurs personnalités politiques ont déjà été chargées d’une mission en vue de conclure un accord institutionnel et sortir de la crise, dont M. De Wever désigné clarificateur au mois d’octobre.

L’intéressé n’a pas exclu de reprendre du service. « Si quelqu’un me demande de prendre mes responsabilités, je ne dirai pas non », a-t-il dit.

La formule à sept peut évoluer

Le chef de groupe N-VA à la Chambre Jan Jambon a reconnu sur les ondes de Radio 1 (VRT) que la formule à sept « pouvait changer » et a assuré que son parti avancerait des « propositions constructives » à la note Vande Lanotte, qu’il juge insuffisante.

« Nous voulons qu’il reste au final au moins ‘une apparence’ de la promesse que nous avons faite à l’électeur. Avec ce qu’il y a sur la table, ce n’est pas possible », a plaidé M. Jambon, refusant de dévoiler le contenu de ces propositions.

Le travail du conciliateur royal Johan Vande Lanotte a été « bon », juge-t-il, démentant que la N-VA l’ait rejeté, mais il est « en-deçà » du nécessaire, « tout comme il l’est aux yeux du PS », selon lui.

C’est pour cette raison que le président de la N-VA Bart De Wever répète son souhait déjà exprimé ces derniers mois de remettre le train sur les rails avec son homologue du PS Elio Di Rupo, explique Jan Jambon.

Concernant l’ouverture que le président du PS a faite aux libéraux, Jan Jambon refuse de dévoiler la formule préférée de la N-VA, même si « la formule à sept peut changer, pour nous ». « Nous voulons une réunion avec Di Rupo pour voir ce qu’il veut dire précisément », répète-t-il.

Le Vif.be, avec Belga

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