© Image Globe / NICOLAS MAETERLINCK

Bart De Wever fusille l’accord, Bracke tacle Di Rupo sur son néerlandais

Ce n’est pas vraiment une surprise : le président de la N-VA, Bart De Wever, n’a rien trouvé de positif dans l’accord auquel ont abouti les négociateurs du PS, du sp.a, du MR, de l’Open Vld, du CD&V et du cdH. Bracke lui s’est montré encore plus dur.

A ses yeux, ce budget est fait aux deux tiers d’impôts nouveaux qui seront surtout payés par les Flamands. Il détériorera considérablement le climat d’investissement dans le pays et n’aura que peu d’effets sur les taux d’intérêts que doit payer la Belgique.

Le président des nationalistes flamands s’étonne des réactions positives des présidents des six partis. « On a tellement laissé les choses pourrir que l’on est content avec n’importe quoi. On dit merci, mais on ne regarde pas ce qu’il y a là dedans », a-t-il déclaré sur le plateau de l’émission « De Zevende Dag » (VRT).

Selon lui, la Belgique sera le seul pays d’Europe qui a concentré plus de la moitié de ses efforts sur de nouveaux impôts et qui mettra sur pied un gouvernement de gauche, un gouvernement qui, en plus, ne tiendra pas très longtemps.

M. De Wever ne s’attend pas à une réforme de l’index, que défendait son parti, au cours de la législature. Aucun parti de la future majorité n’y est favorable, à part l’Open Vld.

Le président de la N-VA voit d’un bon oeil le relèvement de l’âge de la prépension, mais, d’après lui, cette mesure vient trop tard. « Ce sera un gouvernement en minorité du côté flamand qui imposera des économies qu’une majorité de Flamands devra payer », a-t-il ajouté.

Le député Siegfried Bracke, invité sur le plateau de RTL-TVi, s’est lui aussi montré très dur. A ses yeux, cet accord constitue une attaque contre ceux qui travaillent et ceux qui épargnent, et n’améliorera en rien la position financière de la Belgique.

Selon lui, ce sera même pire: « c’est la voie vers la Grèce », a-t-il prédit. L’ancien présentateur de télévision s’est aussi montré sceptique sur la connaissance du néerlandais du formateur, et sans doute futur premier ministre, Elio Di Rupo. « Je peux vivre avec un premier ministre socialiste francophone, mais j’attends du premier ministre qu’il connaisse bien les deux langues. C’est un problème. Comment va-t-il réagir dans une situation de crise, dans des situations où il est supposé parler avec les gens? »

Les nationalistes flamands n’ont pas manqué d’insister sur l’absence de majorité dans le groupe linguistique flamand de la future coalition gouvernementale. « Si on suit les règles du jeu écrit dans le ‘petit livre’, il n’y a pas de problème: on peut même imaginer une minorité encore plus petite en Flandre. C’est légal, mais ce n’est pas démocratique, surtout dans un pays comme le nôtre », a fait remarquer M. Bracke.

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