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Bart De Wever « choqué » par la loi spéciale de financement

Au cours d’un « briefing informel », Bart De Wever, président de la N-VA, a dit craindre une perte de 2,5 milliards d’euros pour la Flandre sur base de la réforme de la loi spéciale de financement.

Le parti nationaliste flamand ne dispose toujours pas des chiffres officiels des huit négociateurs, mais il assure avoir pu reconstituer à peu près le puzzle.

Bart De Wever s’est dit « choqué » par ce qu’il qualifie de « manipulations » instillées dans le nouveau système de financement entre fédéral et entités fédérées. Il dément les affirmations selon lesquelles l’accord sur la LSF n’est pas si éloigné de ce qu’il avait lui-même présenté lorsqu’il participait aux négociations.

Revenant sur les propos du socialiste flamand John Crombe, selon qui la Flandre gagnerait quelque 800 millions d’euros à l’horizon 2030, Bart De Wever a affirmé que ce dernier s’était fondé sur une croissance « phénoménale » du produit intérieur brut (PIB) et des recettes fiscale.

Le montant en question est cumulé, ajoute Bart De Wever. « Si on l’applique à Bruxelles, alors selon la logique Crombez, il grimpe à 15 milliards d’euros ! Ce serait en effet historique », a ironisé le président de la N-VA.

L’accord sur la LSF prévoit un refinancement de Bruxelles à hauteur de 461 millions d’euros en 2015. Mais pour la N-VA, on arrive à l’horizon 2030 à un montant d’un milliard d’euros.

Alexander De Croo s’en prend à la N-VA

Le président de l’Open Vld Alexander De Croo a réagi fermement aux critiques de la N-VA. Pour lui, il n’est pas question de manipulation comme l’affirment les nationalistes flamands. « Tous les calculs ont été effectués par la Banque Nationale de Belgique (BNB) », dit-il.

« Des drôles de types, ces nationalistes flamands. D’abord ils sortent en force sans connaître les chiffres. Le lendemain ils modèrent le ton et disent vouloir attendre les textes. Et maintenant ils assemblent vite quelque chose », peut-on lire sur le site d’Alexander De Croo.

Il revient sur la critique de la N-VA notamment quant au chiffre de la croissance qui a été retenu. « De Wever sait très bien que les calculs sont basés sur les prévisions faites par la Banque Nationale. Plus même, tous les calculs ont été effectués par la BNB. On a retenu une croissance de 1,85% par an. Il s’agit d’une attitude conservatoire raisonnable étant donné la croissance dans le pays de 2% au cours des 10 dernières années « .

Sur la VRT, il s’en est pris ce matin au ministre flamand du Budget Philippe Muyters (N-VA). Celui-ci a parlé d’une croissance de 3,9%. Ce taux tient compte de l’inflation et il est alors tout à fait normal, pour Alexander De Croo.

Philippe Muyters a déjà réagi en soulignant que selon lui le vrai problème n’est pas tant dans le chiffre de la croissance de 3,9% mais bien dans les montants des recettes fiscales qui en découlent dans l’accord.

Les négociateurs ont retenu une croissance des recettes fiscales de 5,1% alors qu’elle sera, selon lui, de 4,1% ce qui entraîne une différence de 2,5 milliards d’euros pour la Flandre.

Le Vif.be, avec Belga

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