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Ban Ki-moon salue le soutien belge à l’ONU et son rôle en Afrique centrale

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a salué jeudi à Bruxelles le soutien « très fort » apporté par la Belgique aux Nations unies, notamment en Afrique centrale, alors que des élections délicates se profilent au Burundi, en République démocratique du Congo (RDC) et – dans une moindre mesure – au Rwanda.

« Je suis très heureux de travailler étroitement avec vous », a-t-il affirmé à l’issue d’un petit déjeuner de travail au château de Val Duchesse avec le Premier ministre Charles Michel et ses ministres des Affaires étrangères et de la Coopération au développement, Didier Reynders et Alexander De Croo, au troisième et dernier jour d’une visite en Belgique. « Je remercie le Premier ministre et le gouvernement belge pour la contribution importante qu’ils apportent aux Nations unies.

La Belgique est aussi importante dans nos efforts de promotion de la paix en République centrafricaine et en RDC », a ajouté M. Ban lors d’un point de presse. C’était la première fois que M. Michel rencontrait M. Ban en tant que Premier ministre, qu’il connaît pour avoir auparavant été ministre de la Coopération au développement. L’entretien avec les trois ministres belges a notamment porté sur la situation en Afrique centrale alors que la Belgique, comme quelques autres pays, s’oppose clairement à un troisième mandat du président burundais Pierre Nkurunziza, dont la candidature a entraîné un regain de violences au Burundi.

« Il était important pour nous d’écouter les vues (du secrétaire général) des Nations unies, mais aussi d’expliquer comment nous voyons la situation en Afrique centrale et de voir comment jouer un rôle positif pour faire cesser la violence », a pour sa part affirmé M. Michel.

L’échange de vues a porté sur les questions internationales dans lesquelles la Belgique a « le pouvoir d’influencer dans la bonne direction », soit bilatéralement, soit dans un cadre multilatéral en jouant un rôle « politique, diplomatique et parfois militaire ». Le Premier ministre a ainsi évoqué la lutte contre l’extrémisme violent et le radicalisme, un an après l’attentat contre le Musée juif de Bruxelles vraisemblablement commis par un Français de 29 ans, Mehdi Nemmouche, qui était allé combattre en Syrie.

M. Ban et les trois membres du gouvernement fédéral ont aussi discuté de la crise des migrants en Méditerranée, alors que la Commission européenne a présenté mercredi un plan de répartition de 60.000 d’entre eux dans des pays autres que l’Italie et la Grèce, où ils arrivent en masse.

L’Union européenne prépare aussi une opération militaire navale contre les navires utilisés pour les passages en Méditerranée. Mais une telle opération requiert une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU et M. Ban s’est souvent montré réticent face à ce projet. Il a, mercredi encore, exprimé sa crainte qu’elle finisse par appauvrir les habitants des pays de transit des candidats à l’exil.

Le secrétaire général de l’ONU a appelé la Belgique à « faire sa part » lors des trois grands rendez-vous internationaux prévus au cours de prochains mois: la conférence sur le financement du développement durable qui se tiendra du 13 au 26 juillet à Addis-Abeba – à laquelle M. De Croo participera -, le sommet spécial sur le développement durable prévu à New York en septembre et la 21ème conférence de l’ONU sur le climat (COP21) fin novembre à Paris.

M. Michel a l’intention de se rendre à New York et à Paris, mais M. Ban l’a invité à également représenter la Belgique « au plus haut niveau » à Addis Abeba, selon une source gouvernementale.

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