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Avoir des enfants en prison est-il un droit?

De nombreux détenus, allant de la plus petite à la plus grande peine, conçoivent des enfants durant leur emprisonnement. Le Comité consultatif de bioéthique n’arrive toujours pas à prononcer un avis sur ce sujet.

Les grands criminels, comme Marc Dutroux ou des femmes infanticides, peuvent concevoir un enfant en prison. Les détenues ont droit à un suivi médical tout au long de leur grossesse aux frais de la Justice. Le Comité consultatif de bioéthique, qui doit rendre un avis sur cette problématique au ministre de la Justice Stefaan De Clerck (CD&V), n’a, après 5 ans de travail, toujours pas abouti à un avis unanime.

Depuis 10 ans, les détenus ont droit à des « visites dans l’intimité ». « Ainsi, près d’une centaine d’enfants ont déjà été conçus en prison, parfois par les plus grands criminels, parfois par des parents tous deux derrière les barreaux pour bon nombre d’années encore », peut-on lire dans le P-magazine qui a sorti l’information. Selon Laurent Sempot, porte-parole de l’administration pénitentiaire, la visite sans surveillance est un droit sans restriction quelque soit le délit commis.

Etienne Vermeersch, philosophe et membre du Comité consultatif de bioéthique est, pour sa part, opposé au droit des « visites dans l’intimité » pour les détenus ayant commis des délits comme le viol, l’abus d’enfants ou les homicides répétés. En ce qui concerne les autres prisonniers, il estime qu’il ne faut « pas de rapports sexuels en prison sans l’utilisation vérifiable de moyens de contraception ou de stérilisation réversible ».

Les choses ne bougent pas trop au niveau politique et un compromis sur cette question ne semble pas encore d’actualité.

Levif avec Belga.

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