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Avec le deuil national, c’est « la communion qui fait la force »

A la suite des attentats sanglants perpétrés à Bruxelles et à Zaventem mardi, trois jours de deuil national ont été décrétés. « Par-delà les convictions philosophiques, politiques et linguistiques, c’est tout le pays qui peut dire sa souffrance et communier. La devise belge ‘L’union fait la force’ devient ici ‘La communion fait la force' », explique Vincent Dujardin, historien de la monarchie à l’Université catholique de Louvain (UCL).

Concrètement, le deuil national implique que les drapeaux de tous les ministères (fédéraux, communautaires, régionaux) et des maisons communales et édifices provinciaux sont en berne. Par ailleurs, les festivités organisées par les autorités publiques sont supprimées. « Un bal dans une commune par exemple sera supprimé. »

A côté de ces pratiques classiques, peuvent s’ajouter des initiatives décidées lors du conseil des ministres, tel que le respect d’une minute de silence. Des initiatives privées peuvent aussi s’organiser. « Par exemple, on a déjà vu des radios décider de ne pas diffuser de publicité ».

Cette pratique n’est pas basée sur des règles écrites mais se décide bien au cas par cas. C’est le ministre de l’Intérieur qui doit faire une proposition au conseil des ministres qui prend alors une décision. « Le nombre de jours d’un deuil national a beaucoup varié dans l’histoire, cela dépend de ce qui s’est fait par le passé et de la portée symbolique que le gouvernement veut donner. » Par exemple, après le décès de la Reine Fabiola, sept jours de deuil national avaient été décrétés afin de rendre hommage à la veuve du Roi Baudouin, présente en Belgique depuis 1960.

Vincent Dujardin indique qu’il s’agit « d’une décision très exceptionnelle. Il existe des catastrophes, comme l’accident ferroviaire de Buizingen ou la fusillade de Liège, qui n’ont pas mené à un deuil mais plutôt à des cérémonies d’hommage ».

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