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Aucun membre du gouvernement ne réclame la démission de Theo Francken

Aucun membre du gouvernement n’a réclamé vendredi la démission du secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration, Theo Francken. Tous attendent les résultats de l’enquête officielle dont les modalités seront discutées en conseil des ministres.

Dans un entretien accordé à « Het Laatste Nieuws », l’ex-ministre des Affaires étrangères Karel De Gucht (Open Vld) a jugé que le secrétaire d’État ne pouvait plus siéger dans le gouvernement fédéral. Il a invoqué les témoignages recueillis par un institut d’études proche des libéraux européens sur les mauvais traitement subis par des Soudanais renvoyés dans leur pays. Il précise qu’à ses yeux, toute la responsabilité du gouvernement est engagée dans ce dossier.

Le vice-Premier ministre Open Vld, Alexander De Croo, n’a pas embrayé. « Une démission n’est pas à l’ordre du jour », a-t-il dit lors de son arrivée au cabinet du Premier ministre où se tient la réunion hebdomadaire du gouvernement.

A l’instar de ses collègues, il a insisté sur l’enquête indépendante qui sera menée, « de préférence avec les Nations unies ».

« Attendons de voir les résultats de l’enquête. Sur cette base, on verra si on peut reprendre des expulsions. Jusqu’à présent, il n’y a que des déclarations d’une ONG. Nous attendons de voir ce qu’une enquête officielle va donner », a souligné le vice-Premier ministre MR, Didier Reynders.

Le CD&V, pourtant très critique depuis que ces témoignages sont sortis, ne retire pas sa confiance à M. Francken. « Je ne pense pas que c’est le moment de jouer l’homme », a commenté le vice-Premier ministre Kris Peeters. « Le dossier est suffisamment sérieux. On doit l’étudier sérieusement ».

L’unanimité n’est toutefois pas de mise à propos des responsabilités de chacun dans ce dossier. « C’est une décision du gouvernement, portée par le gouvernement et exécutée par le secrétaire d’État », a martelé le vice-Premier ministre N-VA, Jan Jambon.

Une vision des choses que ne partagent pas les chrétiens-démocrates. « Il n’y a jamais eu de décision du gouvernement », a assuré M. Peeters.

L’accueil, médiatisé, d’une mission d’identification composée de fonctionnaires du ministère de l’Intérieur soudanais et l’expulsion de ressortissants soudanais suscitent la polémique depuis le mois de septembre. Elle a déjà conduit le Premier ministre Charles Michel à s’expliquer au parlement à deux reprises.

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