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Au coeur des Cliniques Saint-Luc: des chiffres qui donnent le tournis

Les grands hôpitaux sont de véritables paquebots sanitaires – et les Cliniques Saint-Luc ne dérogent pas à la règle. Quand on tente de chiffrer leur activité frénétique de nuit comme de jour, on découvre des chiffres renversants. Petit aperçu non exhaustif, mais néanmoins frappant.

Les Cliniques Saint-Luc sont le plus gros monosite hospitalier francophone, à savoir que l’ensemble des 979 lits agréés se trouvent bon an mal an dans la même tour, contrairement à des institutions qui comptent leurs lits sur plusieurs sites. Parmi ces lits, l’hôpital de l’UCL se targue de ses 22 lits de néonatologie intensive, qualifiés à l’époque de leur création de « victoire » sur l’adversité par Guy Durant, ancien patron aujourd’hui retraité. Dans le département figure une oreille artificielle, joyau innovatif à l’époque, dont la couleur annonce le volume de décibels, avertissant le personnel des désagréments sonores des tout jeunes patients.

En nombre de salles d’opération, l’hôpital de Woluwé pèse de tout son poids : pas moins de 24, qui sont rénovées par étape, notamment celles de chirurgie digestive, d’urologie et de gynécologie. Quelques-unes n’ont pas changé depuis 1988. Il y a donc du pain sur la planche. 20.547 interventions y ont été réalisées en 2015 dont 98 transplantations rénales (dont 1 rein/pancréas combinés et 26 réalisées avec un donneur vivant) et 72 transplantations hépatiques (45 adultes et 27 enfants) dont 30 réalisées avec un donneur vivant.

L’hôpital compte par ailleurs 17 salles de radiographie (dont 2 aux Urgences), 10 salles d’endoscopie (gastro-entérologie, pneumologie,…) et 4 salles d’accouchement.

Au coeur des Cliniques Saint-Luc: des chiffres qui donnent le tournis
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902 médecins

Pour faire fonctionner cette énorme arche, l’hôpital compte plus de 5.500 employés (4.552 ETP), toutes spécialités confondues dont 72% de femmes et 60% à temps partiel, une nécessité sans doute pour rester efficace. 20% ont entre 51 et 59 ans et étaient donc pour certains d’entre eux présents à l’ouverture de l’hôpital en 1975. L’origine ethnique des employés est extrêmement diverse à l’image de la Région bruxelloise, origine de 45% des employés. L’hôpital louvaniste a donc traversé la crise en fourmi plutôt qu’en cigale et mène une politique de remplacement du personnel volontariste avec les moyens du bord depuis plusieurs années. Le nombre de CV reçus l’an passé atteint les 12.000, pour le cadre administratif et les infirmières. 300 missions de recrutement ont été menées la même année. L’hôpital compte 902 médecins salariés (comme il se doit dans un hôpital universitaire) et 380 bénévoles.

La logistique pour nourrir tout ce monde est renversante puisque pas moins de 1.100 sandwiches sont distribués par jour, 700 plats (fois 3) aux patients, 1.200 au personnel sans compter entre 600 et 900 repas exportés journellement vers des partenaires. Lorsque les boulettes « sauce lapin », spécialité liégeoise, sont au menu, on en vend pas moins de 700 pendant la journée. Et il faut également nourrir une partie des 10.000 personnes qui traversent chaque jour le hall d’entrée.

L’asbl chapeautant les Cliniques Saint-Luc affiche un chiffre d’affaire de 504 millions d’euros, dont 330 millions de frais de personnel et un résultat courant de 6,6 millions d’euros. Contrairement à beaucoup d’institutions qui sont dans le rouge, Saint-Luc est en équilibre depuis 2004 et en boni depuis 2008.

L’institution peut donc s’acquitter de sa facture d’électricité alors qu’elle a consommé 29.889 MWh en 2015 et 180.988 m³ d’eau (à comparer avec votre facture personnelle pour se faire une idée)…

Une semaine au coeur des Cliniques Saint-Luc

A partir de ce 1er septembre, levif.be, en association avec Le Journal du médecin, tous deux édités par Roularta, se plonge pendant une semaine au coeur des Cliniques Saint-Luc à Bruxelles, un des plus gros hôpitaux francophones du pays. L’ensemble de la rédaction du Journal du médecin y passera l’essentiel de ses journées.

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