Véronique Salvi. © Belga

Au CDH, « l’innovation, c’est pas encore pour aujourd’hui »

Nicolas De Decker
Nicolas De Decker Journaliste au Vif

Si Marie-Martine Schyns et Alda Greoli ont été intronisées sous les compliments apparemment unanimes de leurs camarades, le double choix de Benoît Lutgen pour remplacer Joëlle Milquet n’a pas ravi tous les humanistes.

Les Bruxellois, qui perdent leur représentation à la Fédération Wallonie-Bruxelles, se sentent lésés. « Une question se pose au président : quand va-t-il s’occuper de Bruxelles ? », a dit Joël Riguelle, bourgmestre de Berchem, à nos confrères du Soir. Sur son compte Facebook, la députée fédérale Vanessa Matz s’est dite déçue par le casting, quoiqu’elle « respecte les choix du président, même s’ils me sont temporairement difficiles ».

Véronique Salvi, qui devient cheffe de groupe au parlement francophone, s’est avouée « très fière » de cette promotion présidentielle. Mais son proche entourage politique et personnel partage peu cette fierté affichée. « A quoi sert encore d’être membre, militante, candidate, élue plusieurs fois, pour être mise sur la touche par un président de parti qui privilégie les intérêts géographiques à la compétence ? » a grondé l’assistante parlementaire de la Carolorégienne sur les réseaux sociaux. « L’innovation en politique, c’est pas encore pour aujourd’hui. Et encore moins au CDH », lui a répondu, sans doute tout aussi fier, l’époux de la nouvelle cheffe de groupe.

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