L'EXPLOSION À MAELBEEK provoque un pic d'utilisation encore plus important que celui rencontré à Zaventem. A ce moment-là, dans cette zone, 80% des appels émis sur le réseau Proximus échouent. © BELGA IMAGE

Attentats : impression de confusion dans la coordination des secours à l’aéroport

La confusion semble avoir régné dans la coordination des secours après l’attentat commis à l’aéroport. Personne n’a réellement exercé la fonction de directeur-coordinateur des différents services (Dir-CP Ops) avant 10h04, soit plus de deux heures après l’explosion. Vu la nature terroriste de l’événement qui s’était produit, les pompiers ont jugé qu’ils ne devaient pas assumer cette fonction.

Cette fonction revient en principe au plus haut gradé sur place, c’est-à-dire le major Dirk Keymolen, commandant de secteur de la zone de secours Brabant flamand Ouest, entendu lundi par la commission d’enquête parlementaire. En concertation avec son supérieur, il a toutefois jugé que la police devait remplir cette tâche. Le point ne semble pas avoir été tranché au moment même. L’annonce de ce transfert de commandement n’a finalement eu lieu qu’après 10h.

Cette lacune n’a toutefois pas empêché chacun de faire son travail, a précisé M. Keymolen. En tant que responsable des pompiers, le major a veillé à ce que le matériel nécessaire, y compris médical, soit acheminé et que l’accueil des victimes soit organisé.

Le problème des ambulances est également revenu sur le tapis. Rapidement, les pompiers ont réclamé à la centrale 100 de Louvain 30 véhicules mais en l’absence de demande directe du directeur médical, celle-ci n’a pas voulu en envoyer plus que les 10 prévues dans le cadre du plan d’urgence. Le major n’a toutefois pas invoqué auprès de la centrale sa qualité de CP-Ops… qui, selon lui, devait revenir à la police.

Le problème du renfort en ambulances a déjà suscité plusieurs débats puisqu’il a déjà été évoqué avec force par l’un des responsables des pompiers bruxelloise, Tanguy du Bus de Warnaffe.

Le SIAMU de la capitale voulait envoyer une partie de ses équipes mais Louvain jugeait cela inutile. Le point semble avoir quelque peu échauffé les relations sur place.

« La première chose que j’ai dû faire en arrivant, c’est de séparer les deux officiers (l’adjoint de M. Keymolen et M. du Bus). Ce n’était pas le moment de discuter de qui va envoyer des renforts » a expliqué M. Keymolen, en reconnaissant que les ambulances bruxelloises arrivées sur place avaient été très utiles.

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