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Attentats de Bruxelles: le point sur les progrès de l’enquête

Le Vif

Les enquêteurs tentent toujours de confirmer si le seul suspect inculpé en lien direct avec les attaques djihadistes de mardi, Fayçal Cheffou, est bien, comme ils le pensent, « l’homme au chapeau » qui a déposé une bombe à l’aéroport de Zaventem aux côtés des deux kamikazes, Ibrahim El Bakraoui et Najim Laachraoui.

Ces deux hommes, comme le kamikaze du métro Khalid El Bakraoui, sont étroitement liés aux commandos des attentats parisiens de novembre.

Une arrestation en Italie et une nouvelle inculpation en Belgique sont venues illustrer encore une fois l’imbrication des réseaux djihadistes français et belges, qui a éclaté au grand jour avec les attaques qui ont fait 130 morts le 13 novembre à Paris et 28 mardi à Bruxelles, selon un bilan révisé.

Un Algérien de 40 ans, Djamal Eddine Ouali, a été arrêté samedi en Italie à la demande de la justice belge. Il est soupçonné, selon des médias italiens, d’avoir participé à la falsification de documents utilisés par des membres des commandos jihadistes parisiens et bruxellois.

Nouvelle affaire franco-belge

Parallèlement, un second suspect a été inculpé en Belgique dans l’enquête, distincte, sur un projet d’attentat déjoué jeudi en France, a annoncé dimanche le parquet fédéral belge. L’inculpation d’Abderamane A. de « participation aux activités d’un groupe terroriste » s’ajoute, dans cette nouvelle affaire franco-belge, à celle de Rabah N.

Arrêté jeudi près de Paris, le principal suspect de ce projet d’attentat, l’ex-braqueur français Reda Kriket, 34 ans, est toujours en garde à vue en France. Des armes et des explosifs ont été découverts dans un appartement en banlieue parisienne après son interpellation.

A Bruxelles, des dizaines de personnes ont continué à se relayer en ce dimanche de Pâques place de la Bourse, transformée en mémorial depuis les attentats suicide de mardi. Par petits groupes, elles ont déposé des bougies, entonné des chants et rendu hommage en silence aux victimes, sous bonne garde des forces de l’ordre.

« Chaque soir je viens ici, et je reste ici jusqu’à minuit par solidarité. Il faut se montrer, il ne faut pas de cacher », explique Mohamed Saïd Si Ahmed Haddi, un Belge de 50 ans d’origine algérienne. Pour Yves Susanne, imprimeur de 54 ans, « il faut montrer aux enfants qu’on n’a pas peur… même si on a peur ».

Mais la grande marche « citoyenne » prévue ce dimanche pour « montrer à ceux qui veulent nous mettre à genoux que nous resterons debout » a dû être annulée à la demande des autorités, qui ont invoqué le niveau d’alerte élevé.

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