Koen Geens, Patrick Dewael, Laurette Onkelinx et Rudy Demotte © BELGA

Attentats de Bruxelles: l’impatience monte dans la commission face à certaines recommandations

Certains membres de la commission de suivi de la commission d’enquête sur les attentats ont exprimé leur impatience à l’égard de la mise en oeuvre de certaines recommandations.

Les experts ont fait mercredi un état des lieux de cette mise en oeuvre. « Notre rapport sur le volet sécurité date de juin 2017. Nous sommes bientôt un an plus tard et il reste quelques mois utiles d’ici la fin de la législature. Je trouve que ça n’avance pas beaucoup et, manifestement, il y a beaucoup de freins », a souligné Laurette Onkelinx (PS).

Dans son troisième rapport, la commission d’enquête a recommandé la création d’une banque-carrefour de la sécurité qui permettrait de mieux « ancrer » l’accès à toutes les informations concernant le terrorisme et la sécurité. La commission a estimé que c’était préférable à l’accès que de « trop nombreux services » s’accordent mutuellement à leur banque de données respective.

Pour prendre l’exemple de la banque de données Passenger Name Record, qui enregistre les données des passagers, le nombre de personnes qui y travaille pourrait être singulièrement réduit, a indiqué l’un des experts. La police, la justice, l’OCAM, les services de renseignement, l’Office des étrangers ou encore la Cellule de traitement des informations financière y participeraient. Une loi devrait être votée pour tracer le cadre légal général d’une telle banque de données. Or, elle se fait attendre car il manque une « décision politique ».

Selon le président de la commission, Patrick Dewael, le rapport de la commission s’apparente à une telle décision. Mme Onkelinx estime qu’il faudrait peut-être déposer une proposition de loi. La plateforme commune à la Sûreté de l’Etat et au Service Général de Renseignement et de Sécurité (SGRS, renseignement militaire) se fait elle aussi attendre. Cette formule a servi de compromis entre ceux qui voulaient fusionner les deux services, dont Mme Onkelinx, et ceux qui voulaient les maintenir séparés. « J’ai l’impression qu’on est un peu loin du compte », a souligné la députée.

Dans la majorité, l’on tempérait ce jugement. Les experts ont mis en avant le travail en cours. Certains points ont avancé, dont la création d’une unité anti-terroriste, commune aux deux services mais dirigées par la Sûreté. Le SGRS détachera 12 personnes.

Belga

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