Les services de secours arrivant à Zaventem après l'explosion, le 22 mars 2016 © Reuters

Attentats de Bruxelles: des problèmes de communication épinglés par le directeur médical des secours

Le directeur médical des secours à l’aéroport national le 22 mars a pointé du doigt lundi les problèmes de communication qui se sont posés le jour des attentats. Selon le lieutenant-colonel Eric Mergny, des blessés auraient pu être évacués vers l’hôpital universitaire Saint-Luc, proche de Zaventem.

Le 22 mars, les réseaux de téléphonie mobile ont été rapidement saturés. Il ne restait plus au directeur médical, arrivé sur les lieux vers 8h40, que le réseau Astrid qui n’offrait qu’une communication avec le service 100 à Louvain.

Or, dès 9h11 et l’attentat commis à la station de métro Maelbeek, les hôpitaux bruxellois étaient réservés aux blessés de la station. Pourtant, Saint-Luc est resté très peu utilisé malgré la capacité qu’il avait libérée. « Si j’avais pu directement contacter Saint-Luc, cela aurait été plus facile et j’aurais pu modifier mon plan d’évacuation », a expliqué M. Mergny devant la commission d’enquête parlementaire sur les attentats.

Le médecin militaire a toutefois précisé qu’il n’avait pas connu de problème pour trouver des places d’accueil. Il n’a pas manqué non plus de matériel ou de personnel.

Vers 11h00, l’ensemble des blessés avait d’ailleurs été évacué.

Autre souci: l’absence d’opérateur chargé des communications. Ce sont les personnes en charge d’organiser les soins qui doivent s’en occuper alors qu’elles sont déjà surchargées. M. Mergny a suggéré les services d’opérateurs radio comme dans les opérations militaires.

Le directeur médical a enfin dû faire face à l’insécurité. Il a désigné un premier poste médical avancé sur le site de l’aéroport pour soigner les blessés, qui a dû être fermé en raison de voitures suspectes et ensuite évacué.

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