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Attentats de Bruxelles : « C’était le bordel »

Le chef du service de la Police des chemins de fer et du métro de Bruxelles, Jo Decuyper, a reçu le 22 mars à 9h07 un courriel lui annonçant la fermeture du métro dans la capitale jusqu’à midi. Ce message émanait de la Direction de la police administrative et est arrivé sur sa boîte personnelle. Il ne l’a donc vu que bien plus tard, a-t-il expliqué à la commission d’enquête parlementaire.

Même si les auditions de cette semaine portent sur l’action de services de secours aux victimes, la question de l’évacuation du métro s’est rapidement posée mercredi, journée consacrée à l’attentat perpétré à Maelbeek.

Le policier a relativisé l’importance de l’information. A 8h50, l’un des auteurs de l’attentat se trouvait à la station Pétillon. Si à 9h07, d’un coup de baguette magique, M. Decuyper avait pu arrêter le trafic, l’attentat aurait sans doute eu lieu à la station Mérode, plus profonde et aux quais plus petits.

Selon lui et d’après les discussions qui ont eu lieu avec la STIB, 30 minutes au moins sont nécessaires pour évacuer le réseau. Une telle décision est difficile à prendre, a-t-il confié. A Paris, par exemple, tant le 13 novembre que lors de l’attaque de Charlie Hebdo, cela n’a pas été le cas.

D’après les informations qu’a reçues M. Decuyper, la STIB a été mise au courant à 8h20 des faits qui s’étaient produits à Zaventem. Le policier a quant à lui appris dès 8h04 par les militaires qu’un attentat venait d’être commis.

Le responsable de la police ferroviaire à Bruxelles a mis en avant la multitude d’informations que les services de police et de secours ont géré ce jour-là, notamment les « ghost events », soit de fausses alertes, qu’il faut vérifier. « C’était le bordel », a-t-il ajouté.

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