Commission d'enquête parlementaire sur les attentats de Bruxelles. © Belga

Attentats: accord unanime sur l’architecture de sécurité

La commission d’enquête parlementaire sur les attentats terroristes a abouti mercredi à un accord unanime sur l’un des chapitres les plus épineux de sa mission: l’architecture de sécurité belge et la façon dont elle a fait face à la menace terroriste. Elle s’en expliquera jeudi lors d’une conférence de presse à 10h, a annoncé le président Patrick Dewael.

Dès mardi, l’on évoquait la possibilité d’un accord sur un rapport intermédiaire ce mercredi. Il y a un accord sur tous les points, a-t-on indiqué en fin de journée même si l’un ou l’autre mettait des nuances. Les commissaires n’ont pas encore en leur possession la version finale du texte comportant les adaptations décidées mercredi.

Quelques points délicats devaient être tranchés, par exemple le rôle de l’officier de liaison de la police fédérale à Istanbul, sévèrement mis en cause par le ministre de l’Intérieur trois jours après les attentats du 22 mars. La commission ne pointe pas de manquements. Elle pose des questions, a-t-on expliqué à plusieurs sources. Il ne lui appartient pas en effet de jouer le rôle d’une instance disciplinaire ou judiciaire. La présence de Bart De Wever à une réunion policière au cabinet du ministre de l’Intérieur le lendemain des attentats est également abordée. Aucune illégalité n’a été commise mais la commission épingle une présence « inopportune ».

D’un point de vue organisationnel, le rôle de la « DJ Soc Terro », soit la section terrorisme de la direction générale de lutte contre la criminalité lourde et organisée, est évoqué. Le rôle et l’utilité de ce service ont été mis en cause par plusieurs intervenants. La commission estime qu’il ne lui appartient pas d’entrer dans le détail de l’organisation policière. Elle préconise toutefois une « homogénéisation » des outils et le maintien d’un niveau central dans la lutte contre le terrorisme. Il n’est pas question d’une suppression, insistait une source, mais plutôt d’éviter les doublons et de tendre vers un appui aux unités de la police judiciaire fédérale.

La commission n’a pas terminé son travail pour autant. Elle doit encore boucler le troisième volet de son mandat consacré au radicalisme et ses conclusions sur les trois cas particuliers qu’elle a étudiés: les frères Abdeslam et El Bakraoui ainsi qu’Oussama Atar.

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