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Attentats : Abrini aurait affirmé que l’Euro 2016 était visé

Dimanche soir, le quotidien français Libération annonçait que, selon ses informations, Mohamed Abrini a expliqué aux enquêteurs à la suite de son arrestation que l’intention initiale de « la nébuleuse djihadiste franco-belge » était de passer à l’action durant l’Euro de football, en juin/juillet en France.

Le parquet fédéral belge, contacté lundi par l’agence Belga, indique qu’il ne fera aucune commentaire sur ces annonces. « Nous ne ferons aucun commentaire sur d’éventuelles cibles », indique le porte-parole Thierry Werts.

Le parquet fédéral avait confirmé dimanche qu’il ressort de plusieurs éléments de l’enquête que l’objectif du groupe terroriste des attentats de Bruxelles était initialement de frapper à nouveau la France, et que c’est parce qu’il était « pris de court par l’enquête qui avançait à grands pas » qu’il avait finalement décidé de frapper la capitale belge.

Mohamed Abrini, recherché depuis les attentats de Paris, a été identifié comme étant celui qu’on surnommait « l’homme au chapeau », le troisième individu du groupe ayant frappé Brussels Airport, celui qu’on pouvait voir sur des images de vidéosurveillance aux côtés des kamikazes Najim Laachraoui et Ibrahim El Bakraoui.

Libération développe de son côté différentes informations, dont on ne connait pas la source précise. Les enquêteurs belges auraient découvert sur l’ordinateur d’Ibrahim El Bakraoui, trouvé dans une poubelle près de l’adresse de la rue Max Roos où un taxi avait été commandé le matin des attentats par les kamikazes de Brussels Airport, un nouveau fichier audio. Selon les informations de Libération, l’un des frères El Bakraoui « y discute à bâtons rompus durant plusieurs minutes avec un commanditaire présent en Syrie », faisant une sorte de « brainstorming » et évoquant différentes cibles possibles.

Le quotidien révèle par ailleurs qu’Abrini, interpellé vendredi à Bruxelles puis placé sous mandat d’arrêt, aurait expliqué que l’Euro de football était initialement visé. Une révélation qui n’a « rien d’une surprise » pour une source policière française appelée à réagir par le journal. « Si les affirmations d’Abrini sont exactes, cela entérine simplement le fait que la Belgique est une base arrière opérationnelle qu’il faut surveiller encore plus intensément. Les réseaux et les cellules djihadistes s’y croisent et s’y recomposent en permanence depuis dix ans », précise cette source.

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