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Attentats à Bruxelles : la présence de Bart De Wever a étonné les policiers

La présence du président de la N-VA, Bart De Wever, a surpris plusieurs policiers le 23 mars lors d’une réunion au lendemain des attentats terroristes, a-t-on appris mercredi après l’audition de la commissaire générale de la police fédérale, Catherine De Bolle, devant la commission d’enquête parlementaire.

Cette réunion impromptue faisait suite aux accusations lancées par la Turquie à l’adresse de la Belgique à propos du transfert raté de l’un des futurs terroristes du 22 mars, Ibrahim El Bakraoui. Le président des nationalistes est alors présent au cabinet de l’Intérieur pour la réunion hebdomadaire des ministres de son parti et prend part dans la foulée à la réunion policière convoquée par le ministre Jan Jambon.

Le cabinet de M. Jambon expose aux policiers la ligne du temps qu’il a reconstituée à la suite de l’arrestation en juin 2015 en Turquie du futur terroriste. Apparemment, les policiers présents ont surtout pris acte de ce qui leur était exposé. Certains préféreront même se taire en raison de la présence de M. De Wever, notamment le directeur de la police judiciaire, a-t-on appris à bonne source.

A l’issue de cette réunion, le ministre de l’Intérieur estimera que sa responsabilité politique est engagée et offrira sa démission avant de la retirer. Il pointera alors du doigt devant la Chambre le travail de l’officier de liaison à Istanbul, Sebastien Joris, qu’il juge insuffisamment proactif et trop peu impliqué.

Auditionnée devant la commission d’enquête, Mme De Bolle s’est refusée à commenter le travail fourni par l’officier de liaison. Une procédure interne est en effet en cours, dans laquelle elle devra se prononcer.

Le 24 mars, plusieurs responsables policiers, dont Mme De Bolle, rencontreront l’officier de liaison. Mme De Bolle a dit toutefois avoir appris seulement le 26 mars qu’il était en congé au moment où la Turquie transmet l’annonce de l’arrestation d’Ibrahim El Bakraoui.

Le 26 mars, il apparaît également que le chef de cabinet de M. Jambon et le supérieur de M. Joris, le commissaire Peter De Buysscher, donneront leur aval au retour de M. Joris en Turquie, malgré les reproches formulés publiquement par le ministre.

La commission d’enquête entendra prochainement MM. Joris et De Buysscher.

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