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Assises Bruxelles : les accusés avaient tenté de « car-jacker » d’autres personnes

Une sexagénaire a failli se faire voler sa voiture lors du hold-up de la bijouterie à Uccle le 5 mars 2010 qui a coûté la vie à Frédérique Levêque. Le détail de la tentative de fuite des accusés…

La propriétaire de la voiture qui suivait celle de la victime et qui a elle-même subi une tentative de « car-jacking » est venue témoigner mercredi, devant la cour d’assises de Bruxelles, au procès de Hicham El Gaabouri (26 ans) et Hassan Essahale (22 ans). Tous deux sont accusés du meurtre de Frédérique Levêque, commis le 5 mars 2010. Hicham El Gaabouri avait tiré sur la victime pour lui voler sa voiture après avoir braqué, avec son comparse, une bijouterie à Uccle.

La personne qui suivait Frédérique Levêque en voiture le jour des faits, au carrefour de l’avenue Brugmann et de la rue Vanderkindere, a expliqué mercredi devant la Cour avoir « entendu une déflagration » mais n’avoir rien vu. « J’ai cru que c’était des pétards », a déclaré cette dame de 67 ans.

L’homme qu’elle a reconnu comme étant l’accusé Hassan Essahale avait essayé d’ouvrir sa portière, a raconté la témoin. « Il n’était pas armé », a-t-elle précisé. « Mes portes étaient verrouillées et quand j’ai vu qu’un homme tentait de me voler la voiture, j’ai directement déboîté de la file et je suis partie », a-t-elle dit.
« Je n’ai pas eu peur sur le moment même. J’étais plutôt en colère parce qu’on avait essayé de me ‘car-jacker' », a ajouté la sexagénaire. Ce n’est alors qu’en dépassant la voiture devant elle au feu rouge que la témoin a vu que sa conductrice, qui était Mme Levêque, avait la tête penchée.

Les deux accusés, Hicham El Gaabouri et Hassan Essahale, avaient braqué la bijouterie de Léon-Philippe Rubin située rue Vanderkindere à Uccle, le 5 mars 2010 dans l’après-midi. Voulant ensuite fuir à tout prix les lieux, ils avaient tenté un car-jacking. Hicham El Gaabouri, armé d’un revolver de gros calibre volé au bijoutier, avait tiré sur la conductrice Frédérique Levêque, en pleine tête. Les deux hommes avaient malgré tout fui à pied et avaient été rapidement interceptés par deux agents de police.

Un employé d’un restaurant de la rue Vanderkindere a également témoigné mercredi devant la Cour. Il n’a pas pu reconnaître les deux accusés. Il a cependant affirmé qu’il avait bien vu deux jeunes hommes sortir en courant de la bijouterie Rubin. « L’un d’eux tenait une arme en main et l’autre portait un sac qui semblait lourd », a-t-il dit. « Je fumais une cigarette sur le trottoir quand ils sont passés. Ils m’ont crié ‘dégage’ et puis ont continué à courir. »
Mercredi après-midi, le mari et les trois enfants de Frédérique Levêque, parties civiles, témoigneront.

LeVif.be avec Belga

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