La Ligue des droits de l’homme (LDH) a écrit un courrier au bourgmestre de Bruxelles Yvan Mayeur afin de lui demander de diligenter une enquête sur l’intervention des services de police samedi dernier devant la Bourse et d’en rendre les conclusions publiques, indique-t-elle mardi.
L’association demande en outre aux autorités de veiller à rédiger leurs arrêtés de façon précise et claire, afin que la police ne puisse pas les interpréter à son gré, « en appliquant une politique de ‘deux poids, deux mesures’ selon l’orientation politique des manifestants ».
Les forces de l’ordre avaient interpellé samedi des dizaines de manifestants « d’extrême-gauche » dans la capitale, contre l’avis du bourgmestre, qui a d’ailleurs déclaré lundi dans la presse qu’il allait interroger son chef de corps au sujet des 99 arrestations administratives, estimant que la police avait fait du zèle. Le président de la LDH en avait notamment fait les frais.
« La Ligue des droits de l’Homme ne peut admettre que, dans un Etat de droit, des arrestations administratives aient lieu de cette façon », écrit-elle mardi, demandant une enquête sur cette intervention des services de police et que les conclusions soient publiées. Elle « refuse que certains policiers et des provocateurs sèment la panique après les attentats ».
La Ligue réfléchit en outre à envoyer une demande d’enquête au Comité P, l’organe de contrôle externe de la police.
Elle souhaite, par ailleurs, que les autorités publiques veillent à rédiger leurs arrêtés de façon précise et claire, « afin que la police ne puisse pas les interpréter à son gré, en méconnaissant les lois fondamentales de ce pays et en appliquant une politique de ‘deux poids, deux mesures’ selon l’orientation politique des manifestants ».
